Libye : Kadhafi prêt à partir en échange de l’arrêt des frappes de l’Otan ?

La semaine dernière, Mouammar Kadhafi aurait annoncé à l’ancien président croate Stipe Mesic sa volonté de quitter la vie politique et publique, à condition que les bombardements de l’Otan cessent.

Mouammar Kaddafi serait prêt à quitter la vie politique et publique, si… © AFP

Mouammar Kaddafi serait prêt à quitter la vie politique et publique, si… © AFP

Publié le 23 août 2011 Lecture : 1 minute.

Mouammar Kadhafi est prêt à se retirer complètement de la vie publique et politique. C’est en tout cas ce qu’il aurait affirmé à Stipe Mesic, l’ancien président croate dans un message verbal personnel. La condition de son départ ? L’arrêt des bombardements de l’Alliance atlantique, alors que les insurgés sont entrés dans Tripoli dont ils contrôlent de nombreux quartiers.

« Je peux confirmer que le colonel Kadhafi était prêt à se retirer complètement de la vie politique et publique, avec un engagement ferme qu’il n’y aurait pas d’entraves à la mise en place du multipartisme et des réformes, mais à la condition préalable d’une cessation des frappes de l’Otan », a déclaré mardi Stipe Mesic dans un communiqué.

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"Faire parvenir le message"

Ce proche de longue date de Kadhafi en aurait informé les ambassadeurs américain, chinois et russe en Croatie, et ce dès la semaine dernière. « Les autorités de Tripoli ont tenté de faire parvenir ce message, via tous les canaux disponibles, aux pays qui ont joué un rôle crucial dans l’organisation et la réalisation des opérations en Libye  », a ajouté Stipe Mesic, qui critiquait depuis le mois de mars les raids de l’Otan.

Président de la Croatie entre 2000 et 2010, Stipe Mesic avait effectué en 2003 une visite officielle en Libye pour tenter de négocier avec Mouammar Kadhafi l’engagement de compagnies croates à des projets d’infrastructures. Ses déclarations contredisent celles du département d’État américain, qui a fait savoir que des proches du dirigeant libyen ont tenté de négocier avec l’administration américaine jusqu’au début de l’offensive rebelle contre Tripoli. Mais « aucun d’entre eux n’était sérieux, parce qu’aucun » n’offrait en préalable le départ du pouvoir du colonel Kadhafi, a indiqué Victoria Nuland, la porte-parole du département d’État.

(Avec AFP)

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