Nigeria : vers un mandat présidentiel unique ?

Le président nigérian a annoncé qu’une loi introduisant un mandat présidentiel unique mais dont la durée serait plus longue qu’actuellement, était en préparation. Une mesure qui n’aurait pas pour effet d’allonger son mandat en cours.

Goodluck Jonathan lors de sa cérémonie d’investiture, le 29 mai 2011. © AFP

Goodluck Jonathan lors de sa cérémonie d’investiture, le 29 mai 2011. © AFP

Publié le 27 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Goodluck Jonathan a son idée pour remédier aux violences à répétition qui émaillent les scrutins au Nigeria. Élu en avril, le chef de l’État a annoncé mardi la préparation d’une loi introduisant un mandat présidentiel unique mais dont la durée serait plus longue qu’aujourd’hui.

La Constitution nigériane prévoit un maximum de deux mandats présidentiels de quatre ans. Mais « inquiet » des tensions et du coût engendré par les élections tous les quatre ans, le président a choisi de modifier la loi, précise un communiqué.

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« Le pays souffre encore de la violence, de la soif de pouvoir et des tensions politiques qui ont marqué chaque élection générale » dans le pays, souligne le texte. Des heurts ont fait quelque 800 morts après les élections d’avril.

Goodluck Jonathan « va soumettre à l’Assemblée nationale une loi pour amender la Constitution prévoyant un mandat unique pour le président de la République du Nigeria », selon un communiqué de ses services. Le mandat des gouverneurs des 36 États de la fédération fera l’objet de la même modification.

Celui « des membres des assemblées régionales et nationale sera également d’un peu plus de quatre ans ; cependant, ces derniers pourront être réélus », précise le communiqué.

Comme pour éteindre le début de polémique lancé par certains journaux locaux, qui le suspectaient de chercher à allonger son mandat, Goodluck Jonathan a précisé que cette mesure ne s’appliquerait pas à lui.

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« Si l’amendement est adopté par l’Assemblée nationale, le président assure qu’il n’en sera d’aucune manière le bénéficiaire », souligne le communiqué.

Élu président en avril, Goodluck Jonathan occupait déjà cette fonction depuis mai 2010, suite au décès d’Umaru Yar’Adua, dont il était le vice-président.

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(Avec AFP)

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