Le 17e sommet de l’UA se penche sur le casse-tête Kadhafi

Les chefs d’État africains réussiront-ils à surmonter leurs divisions concernant Mouammar Kadhafi et la crise libyenne ? C’est l’un des principaux enjeux du 17e sommet de l’UA qui se tient en Guinée équatoriale du 30 juin au 1er juillet.

Le 17e sommet de l’UA se tient les 30 juin et 1er juillet 2011 à Malabo, en Guinée équatoriale. © AFP

Le 17e sommet de l’UA se tient les 30 juin et 1er juillet 2011 à Malabo, en Guinée équatoriale. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 30 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Le président de la Commission de l’UA – qui brigue un deuxième mandat à son poste – reste prudent sur la position qu’adopteront les chefs d’État de l’UA sur la Libye, lors de leur réunion les 30 juin et 1er juillet à Malabo. « Ils vont se prononcer et on saura à ce moment-là, s’ils prendront une décision », a indiqué Jean Ping.

Jusque-là, les présidents africains ont paru plus que divisés quant à l’attitude à adopter à l’égard de Mouammar Kadhafi, qui a été l’un des grands bailleurs africains de l’UA mais aussi de nombre d’entre eux, à titre personnel et privé.

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Le sommet sera ouvert jeudi par le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, président en exercice de l’organisation jusqu’en janvier 2012. Pour lui, l’événement est une sorte de consécration diplomatique après trente-deux ans de pouvoir. Et il compte parmi les plus fervents soutiens présumés du « Guide ».

"On ne recule pas"

Dans ces conditions, faut-il s’attendre à une avancée sur le dossier libyen à l’occasion du 17e sommet de l’UA ? Encore une fois, la réponse de Ping est laconique. « On ne recule pas », se contente-t-il d’expliquer, sans pour autant démentir un certain immobilisme sur le sujet. De fait, l’UA peine depuis longtemps à faire entendre sa voix sur la crise libyenne.

Mais l’institution panafricaine tente réellement de s’emparer du problème. Mardi, la réunion des ministres de l’UA a porté essentiellement sur ce sujet. Ceux-ci ont essayé de préparer une déclaration commune qui devrait être signée par l’ensemble des chefs d’État. Après discussions, bien-sûr. Et elles risquent d’être agitées tant certains pays prônent un soutien indéfectible au leader libyen, alors que d’autres réclament son départ.

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« On ne comprend plus : je croyais que Otan, ça voulait dire "Organisation traité de l’Atlantique Nord" et là, on bombarde le Sud », a affirmé un ministre – sous couvert de l’anonymat… « Il faut qu’il [Kadhafi] parte, estime quant à lui un membre d’une délégation. Personne ne veut le dire parce qu’il en a financé plus d’un. »

Les autres dossiers chauds

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À Malabo, les réunions sur la Libye se multiplient. Deux délégations libyennes sont présentes. Il y a celle menée par le ministre des Affaires étrangères du « Guide », Abdoul Ati al-Obeidi, et celle du Conseil national de transition (CNT). Les représentants de l’organe politique de la rébellion ne siègeront pas en plénière, mais pourront nouer des contacts à leur guise.

Enfin, les autres dossiers chauds que devraient aborder les chefs d’État sont la situation au Soudan, dont le président Omar el-Béchir est actuellement reçu avec les honneurs en Chine malgré les mandats d’arrêt de la CPI contre lui, ainsi que la Somalie mais aussi le financement de l’UA. (avec AFP)

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