TP Mazembe – Wydad Casablanca : le match continue…

Éliminés à Lubumbashi par le TP Mazembe, double tenant du titre de la Ligue des champions (1-0, 0-2), les Marocains du WAC Casablanca se plaignent de l’accueil qui leur a été réservé au Katanga et de l’arbitrage du match. Chez les Corbeaux, on feint d’ignorer ces accusations. Mais les noms d’oiseaux volent gaiement entre les deux équipes…

Échauffourées après le match à Lubumbashi, le 8 mai 2011. © Capture d’écran / J.A.

Échauffourées après le match à Lubumbashi, le 8 mai 2011. © Capture d’écran / J.A.

Alexis Billebault

Publié le 11 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Depuis qu’ils ont posé le pied à Casablanca, dirigeants, membres du staff technique et joueurs du Wydad Athletic Club de Casablanca (WAC) passent une bonne partie de leur temps à expliquer à leur entourage combien ils ont été choqués par ce qu’ils ont vécu en RDC, dimanche dernier à l’occasion du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions.

« Cela a commencé dès l’aéroport, où nous avons été insultés par des supporteurs. Ensuite, nous avons été logés dans un hôtel pourri, alors que les Congolais, lors du match aller, avaient eu droit à un bel établissement. Heureusement que nous avions fait le déplacement avec notre cuisinier et notre nourriture, et en avion privé, pour ne pas rester quatre ou cinq jours sur place », explique l’international marocain du WAC Jamal Alioui.

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"Protégés par les arbitres"

Son entraîneur marocain, Fakhreddine Rajhi, continue le récit. « Sur le terrain, on a vite compris que tout serait mis en œuvre pour nous éliminer. Déjà, au match aller, l’arbitre angolais avait pris des décisions étonnantes. Là, l’arbitre a sifflé un penalty qui a été raté, puis l’a redonné à tirer. Et Mazembe a inscrit son deuxième but lors de la sixième minute du temps additionnel, alors qu’il n’en avait accordé que quatre. Ils sont protégés par les arbitres, ce n’est pas possible autrement », explique-t-il.

« J’ai été expulsé du banc de touche car j’avais contesté une décision. Je n’ai pas pu m’asseoir dans les tribunes, et des flics ont voulu m’expulser du stade ! Je me serais retrouvé dans la rue si le commissaire du match n’était pas intervenu. Je me suis assis à côté de lui, mais il m’a interdit d’utiliser mon téléphone portable pour communiquer avec mon adjoint sur le banc de touche. C’est trop gros. »

Agressions physiques

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Alioui estime que « ces procédés sont mesquins, car Mazembe est une bonne équipe et n’a pas besoin de cela pour se qualifier ». Il affirme même avoir vu certains de ses coéquipiers « se faire agresser physiquement par des supporteurs entrés sur le terrain, et des policiers à la fin du match. Je n’ose même pas imaginer ce qui serait arrivé si nous nous étions qualifiés ! ».

Informés de toutes ces accusations, Frédéric Kitenge, le manageur général de Mazembe, s’est montré très peu disert. « C’est par le silence que l’on répond aux imbéciles », a répondu le dirigeant congolais. « Le FUS Rabat, qui était venu disputer cet hiver le match de Supercoupe d’Afrique [remporté par Mazembe, NDLR] avait été logé dans le même hôtel, et il n’y avait pas eu de problème. Et puisqu’ils parlent de certains comportements, je rappelle qu’un de leurs joueurs a craché sur un arbitre assistant. » La prochaine confrontation entre Mazembe et un club nord-africain est attendue avec impatience…

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Le résumé du match en vidéo

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