Burkina Faso : le Premier ministre annonce la baisse des prix et des impôts

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a annoncé une série de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des Burkinabè par des subventions et des baisses de la fiscalité, alors que la contestation s’est étendue à la police mercredi et jeudi.

Le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao le 28 avril à Ouagadougou. © AFP

Le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao le 28 avril à Ouagadougou. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 29 avril 2011 Lecture : 1 minute.

Confronté à une nouvelle vague de contestation, touchant cette fois la police burkinabè, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao tente de reprendre la main.

Le limogeage de son prédécesseur, la formation d’un nouveau gouvernement (dans lequel le président Blaise Compaoré occupe lui-même le ministère de la Défense) ou encore l’instauration d’un couvre-feu n’avait pas permis de calmer les esprits.

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Mesures budgétaires

Jeudi soir, il a donc décidé de passer aux mesures budgétaires « en vue de contribuer à l’apaisement du climat social ».

Le gouvernement s’est engagé à subventionner les prix de certains produits de base ainsi qu’à réduire l’impôt prélevé sur les salaires de 10 %. Une taxe spécifique payée par les automobilistes doit également être supprimée.

Les commerçants de Ouagadougou et d’autres villes, victimes des pillages par les militaires mutins au mois de mars et d’avril, se verront dédommagés : une enveloppe de 762 000 euros doit être débloquée à cet effet.

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Enfin, le Premier ministre a demandé « un jugement rapide » des responsables des sept personnes tuées dans les troubles depuis le 22 février.

La police touchée

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La veille, les troubles s’étaient étendus à la police pour la première fois. Entre mercredi soir et jeudi, des tirs ont été entendus dans plusieurs casernes du pays.

C’était notamment le cas à la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à Ouagadougou. Dans la capitale burkinabè, le mouvement s’est ensuite étendu jeudi au commissariat central et à la direction générale de la police. L’intervention des gendarmes n’avait pas permis de chasser les policiers mutins de ce dernier lieu.

Après les mutineries de militaires, dont les revendications ont été satisfaites, les policiers réclamaient l’augmentation de leurs rémunérations ainsi que le départ de certains de leurs chefs. Le mouvement touche aussi les producteurs de coton, qui ont manifesté pacifiquement à Bobo-Dioulasso mercredi, et de nombreuses autres catégories socio-professionnelles.

L’opposition, qui espère canaliser les mécontentements, a appelé à une grande manifestation contre le régime samedi à Ouagadougou. (avec AFP)

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