Alpha Condé en France pour promouvoir l’économie

C’est en VRP de l’économie que le président guinéen entame sa première visite officielle à Paris ce lundi 21 mars. Il est accompagné d’une imposante délégation de ministres et d’hommes d’affaires.

Publié le 21 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Selon le communiqué de la présidence guinéenne, la première visite officielle d’Alpha Condé en France débute ce lundi alors qu’elle était initialement programmée de mardi à vendredi. Au pouvoir depyuis le 7 novembre 2010, Condé, 73 ans, « va remercier les autorités françaises pour tout le soutien qu’elles ont apporté à son pays pendant la transition de deux ans qui a abouti à son élection », a affirmé à Conakry une source proche de la présidence. Mais la visite ne sera pas seulement protocolaire.

Le président guinéen sera accompagné d’une forte délégation comprenant plusieurs ministres, dont ceux des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, de la Justice, des Mines et de la Géologie, et des hommes d’affaires. Alpha Condé doit avoir un entretien mercredi après-midi avec son homologue français Nicolas Sarkozy. Mais il doit aussi rencontrer le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), le Medef, principale organisation patronale française et le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Objectif principal de ce déplacement : inviter les investisseurs français à venir dans son pays, selon un de ses conseillers.

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Énormes potentialités

De fait, la Guinée possède un niveau de vie très éloigné de son potentiel. Elle « figure encore parmi les pays les moins avancés de la planète » avec un « revenu annuel moyen par habitant de 300 dollars US [212 euros] », a déploré le Premier ministre guinéen, Mohamed Saïd Fofana, dans un discours le 18 mars devant le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire).

« La mauvaise gestion […] a empêché le pays de bénéficier de l’appui de tous ses partenaires », a-t-il estimé. Selon lui, cette mauvaise gestion et le manque de financements internationaux ont provoqué une détérioration des infrastructures de base dans un pays pourtant doté « d’énormes potentialités agricoles et minières, halieutiques et énergétiques ». La Guinée est en effet le premier exportateur mondial de bauxite et les multinationales se disputent ses énormes réserves de fer.

Bras de fer Bolloré – Getma International

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Dans ce contexte de reprise en main de l’économie guinéenne, l’affaire de la concession du port de Conakry devrait également être évoquée, même si ce dossier n’est pas à l’ordre du jour officiel et n’a fait l’objet d’aucun commentaire de responsables guinéens.

Le 9 mars, le gouvernement guinéen a dénoncé le contrat de concession du terminal à conteneurs du port de Conakry qui le liait depuis septembre 2008 pour une durée de 25 ans à la société française Getma International (groupe de services portuaires NCT Necotrans), accusée d’« avoir failli à ses obligations ». Le 12 mars, le groupe du Français Vincent Bolloré annonçait avoir obtenu la concession pour gérer le port et les avocats de NCT Necotrans ont indiqué que le groupe allait porter plainte et demander au parquet de Paris d’ouvrir une enquête préliminaire sur une éventuelle corruption internationale. (Avec AFP)

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