Le bilan des manifestations au Maroc s’élève à cinq morts et 128 blessés

À Al-Hoceima (nord du Maroc), les manifestations quoique pacifiques ont été émaillées de violences qui ont fait cinq morts. Une enquête a été ouverte.

Manifestation pour des réformes , devant le Parlement marocain à Rabat, le 20 février. © AFP

Manifestation pour des réformes , devant le Parlement marocain à Rabat, le 20 février. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 21 février 2011 Lecture : 1 minute.

Si les manifestations de dimanche au Maroc ont été pacifiques et bien encadrées dans la plupart des cas, des troubles ont été plus violents que ce que les premières informations laissaient supposer. Selon un bilan dressé à la mi-journée, au moins cinq personnes ont été tuées et 128 blessées, dont 115 membres des forces de sécurité. « Les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés à l’intérieur de l’une des agences bancaires incendiées par les fauteurs de troubles dans la ville d’Al-Hoceima » au nord du pays, a indiqué le ministre de l’Intérieur Taieb Cherkaoui qui a déclaré qu’une enquête était en cours.

Le ministre a précisé que 120 personnes avaient été arrêtées dans une demi-douzaine de villes marocaines, et les mineurs qui avaient été interpellés étaient déjà remis à leurs familles. Le ministre de l’Intérieur a expliqué que selon ses services, quelque 37 000 personnes avaient participé à ces rassemblements. Il a fait valoir que la « pratique démocratique » du Maroc et le « droit à la liberté d’expression que connaît le pays » ont permis aux manifestations de se dérouler « dans un climat pacifique empreint de sérénité et de discipline ».

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Pour des réformes politiques

À la suite de l’appel à manifester pour réclamer des réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi, lancé à l’origine par des jeunes sur Facebook et repris par différentes ONG et autres organisations, des troubles avaient éclaté dans les villes de Tanger, Tétouan, Larache, Al-Hoceima, dans le nord, Marrakech et Guelmin dans le sud ainsi qu’à Sefrou (centre). Des violences dues à « des fauteurs de troubles, dont des mineurs et des repris de justice », selon Taieb Cherkaoui.

À Larache, en particulier, ces « fauteurs de trouble » ont investi un immeuble des douanes et se sont emparés de drogue et de boissons alcoolisées saisies par les douaniers. Le ministre a enfin indiqué que 33 bâtiments publics, 24 agences bancaires, 50 commerces et édifices privés, ainsi que 66 véhicules avaient été incendiés ou endommagés. (Avec AFP)

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