L’otage française d’Aqmi atteinte d’un cancer a reçu des soins

Françoise Larribe, enlevée par Al-Qaïda au Maghreb islamique avec six autres expatriés en septembre, souffre d’un cancer. Elle a pu recevoir un traitement par l’intermédiaire du Mali.

François Larribe (visage flouté), aurait reçu des médicaments pour son cancer. © AFP

François Larribe (visage flouté), aurait reçu des médicaments pour son cancer. © AFP

Publié le 12 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

La seule femme parmi les sept otages enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 16 septembre, est atteinte d’un cancer. Peu avant son enlèvement, Françoise Larribe, une Française, avait subi une chimiothérapie. Son état semble s’être dégradé depuis son rapt à Arlit (Niger) en compagnie de son mari, trois autres Français, un Togolais et un Malgache. Ils seraient depuis détenus dans le désert de Timétrine, au Mali, non loin de la frontière algérienne.

« Je peux vous dire que l’otage française a reçu, grâce à une intervention du Mali, des médicaments. Les médicaments sont bien arrivés à destination », a affirmé vendredi 12 novembre une source malienne proche du dossier.  « Ces médicaments vont lui faire du bien. Les ravisseurs ont pris l’engagement de lui remettre le colis envoyé, et je sais que ça a été fait », a-t-elle ajouté.

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Difficiles négociations

Selon cette même source, les négociations avec les ravisseurs pour une libération des otages demeurent « difficiles ». « Mais il faut rester optimiste », a-t-elle ajouté. Dès l’annonce de l’enlèvement, Paris a fait savoir qu’elle se tenait prête à négocier avec Aqmi. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, a réitéré cette « offre » le 20 octobre dernier, indiquant : « Tout notre dispositif est prêt, nous sommes à l’écoute, mais pour le moment on ne peut pas dire qu’il y ait de contacts. »

Pour le moment, officiellement, les ravisseurs ont revendiqué l’enlèvement mais, selon les diplomates qui travaillent sur le dossier, ils n’auraient pas formulé de demande claire.

Néanmoins, dans un message diffusé le 27 octobre par la chaîne de télévision Al-Jazira, Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda, a affirmé que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d’Afghanistan et cessait « ses injustices » à l’égard des musulmans. Il a par ailleurs affirmé que les musulmans étaient « en droit » de recourir à la violence quand la France interdisait le port du voile intégral, justifiant ainsi l’enlèvement des expatriés au Sahel.

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Le président français Nicolas Sarkozy a réagi en affirmant que son pays ne se laisserait « dicter sa politique par personne et certainement pas par des terroristes ».

Abou Zeid aux commandes

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La France semble être particulièrement dans le collimateur de la nébuleuse salafiste, qui multiplie ses attaques contre les Occidentaux. Pierre Camatte a été détenu trois mois dans le désert malien par Aqmi, avant d’être libéré au terme de longues négociations. Un enregistrement sonore accompagné d’une image a été diffusé après l’enlèvement d’Arlit. On y voit les sept otages dans le désert, avec leurs ravisseurs. Pierre Camatte a identifié sur le cliché un chef radical d’Aqmi, Abou Zeid, qui avait participé à son propre rapt.

Abou Zeid est aussi connu pour avoir dirigé l’enlèvement d’un autre Français, Michel Germaneau, 78 ans, dont Aqmi a annoncé l’exécution le 25 juillet. C’est son groupe qui est également responsable de l’assassinat en 2009 d’un otage britannique, Edwin Dyer.
(Avec AFP)
 

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