L’ANC de Jean-Pierre Fabre reconnue par les autorités

L’Alliance nationale pour le changement, le nouveau parti de Jean-Pierre Fabre, candidat malheureux à la dernière présidentielle togolaise, a reçu jeudi le récépissé l’autorisant à exercer ses activités.

Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC, a lutté pour se libérer de « l’ombre de Gilchrist Olympio ». © Jean-Claude Abalo pour J.A.

Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC, a lutté pour se libérer de « l’ombre de Gilchrist Olympio ». © Jean-Claude Abalo pour J.A.

Publié le 5 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Finies les sueurs froides et l’angoisse de l’attente de la délivrance du récépissé à l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre. En effet, le ministère de l’Administration territoriale vient de lui octroyer le fameux sésame qui lui permet d’être désormais officiel dans le gotha des partis politiques togolais. Les membres de l’ANC ont tenu à en informer les médias au cours d’un point de presse tenu à Lomé.

« J’ai l’honneur de vous faire connaître que j’ai pris acte de la déclaration de votre parti qui est, au demeurant, conforme aux prescriptions de la loi n° 91-04 du 12 Avril 1991 portant charte des partis politiques », a écrit Pascal Bodjona, proche du président Faure Gnassingbé et ministre de l’Administration territoriale, dans un courrier adressé à Fabre (dont jeuneafrique.com a reçu copie).

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Exit donc la polémique autour des exigences de l’Administration territoriale pour la délivrance de récépissé, dénoncées par Fabre comme une volonté manifeste du pouvoir d’« anéantir la fougue du petit nouveau ».

Et après le récépissé…

La création de l’ANC le 10 octobre dernier est une « réponse aux cris de détresse des populations togolaises », a indiqué Jean-Pierre Fabre. Pour lui, il s’agit également de « mettre un terme à la confusion ambiante liée aux problèmes internes à l’UFC [Union des forces de changement, son ancien parti présidé par Gilchrist Olympio, NDLR], et qui encouragent les tracasseries administratives et autres exactions policières exercées depuis un certain temps à l’encontre des responsables et militants restés fidèles aux idéaux des pères de l’indépendance et fondateurs de la nation togolaise ».

Rira bien qui rira le dernier, murmure-t-on en substance au Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir). Car le combat de l’ANC reste loin d’être gagné. Après cette formalité, « le plus dur reste à venir », soulignent dans la presse plusieurs analystes de la vie politique togolaise. Pour eux, l’ANC va devoir faire face, entres autres, au problème de la formation de son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Le groupe de Fabre pourrait emporter au passage 20 des 27 députés de l’UFC, puisque l’’ANC est composée à près de 90 % d’ex-membres de l’UFC.

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L’autre incertitude concerne l’attitude du leader l’ANC, dont on ne sait s’il continuera à réclamer sa « victoire volée » à la présidentielle, alors qu’il était sous les couleurs de l’UFC. 

 

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