ATT : « Le Mali n’est pas impliqué dans les négociations pour la libération des otages »

« La France n’a pas demandé officiellement l’aide du Mali » dans le dossier des sept otages enlevés au Niger mi-septembre a affirmé le président Amadou Toumani Touré dans un entretien au quotidien français « Le Figaro ».

Le président malien Amadou Toumani Touré. © Reuters

Le président malien Amadou Toumani Touré. © Reuters

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 5 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Les sept salariés du groupe Areva et de ses sous-traitants (cinq Français, un Malgache et un Togolais) seraient retenus au Mali, mais pour l’instant, Bamako n’a pas été sollicité par la France.
C’est ce qu’a affirmé le président Amadou Toumani Touré dans un entretien au journal Le Figaro publié mardi 5 septembre.

« Compte tenu de l’urgence humanitaire, a-t-il toutefois ajouté, nous essayons de faire des investigations, et nous donnons des conseils en fonction des expériences que nous avons eues dans le passé. »

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Pas de médiateur

Mais « pour l’instant, a insisté ATT, le Mali n’est pas impliqué dans les négociations pour la libération des otages. Nous n’avons pas reçu de demande de médiation et nous n’avons pas nommé de médiateur ».

Le président confirme ainsi le démenti d’Iyad Ag Ghaly, un ancien chef de la rébellion touarègue au Mali impliqué dans plusieurs libérations d’otages ces dernières années. Arrivé à Gao, dans le nord-est du Mali, samedi, il avait nié le rôle de médiateur qui lui était prêté.

Interrogé sur la présence militaire française chez son voisin nigérien, le président malien a jugé « normal que la France positionne ses forces […] quand de tels actes ont lieu contre ses ressortissants et ses intérêts ». Jusqu’à présent, elle « n’a pas demandé à faire une intervention » sur le sol malien a-t-il précisé, sans écarter cette hypothèse.

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Amadou Toumani Touré a une nouvelle fois plaidé pour une meilleure coopération régionale, appelant de ses voeux une « union sacrée contre le terrorisme », tout en mettant en garde : « Le tout sécuritaire a des limites. »

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