Aqmi exécute un collaborateur des douanes maliennes
Al-Qaïda au Maghreb islamique ne s’en prend pas qu’aux Occidentaux. Jeudi 12 août, le groupe de combattants salafistes a exécuté un homme dont la profession était de guider les douanes maliennes.
Pas de mise en garde ni d’ultimatum, cette fois. Le collaborateur des douanes maliennes qui avait été enlevé mardi avec un membre de la garde nationale malienne a été froidement exécuté jeudi par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Une information livrée par le gouvernorat de Kidal, et confirmée par une source sécuritaire et un membre de la famille de la victime.
Cet homme, connu sous le nom de « Merzuk » guidait les douaniers maliens dans le grand Nord désertique du Mali. Ses ravisseurs l’auraient enlevé car ils avaient « un compte à régler » avec lui. Mais ils ne l’auraient exécuté qu’après avoir découvert sur lui des documents d’une ambassade occidentale à Bamako, selon la source sécuritaire. Qui ne dévoile ni la nature de ces documents ni le pays de l’ambassade concernée.
Lutte de leadership
L’enlèvement des deux hommes était programmé. Lors de celui-ci, « il y avait d’autres personnes qui ont été épargnées. Ce qui veut dire que les personnes arrêtées étaient ciblées », confie un responsable du ministère malien de la Sécurité. Un autre membre des services de sécurité au Mali avait désigné un dénommé « Taleb, un Touareg » lié à Aqmi, d’être « l’auteur de l’enlèvement des deux personnes ».
« Aqmi les avait dans le collimateur. Et ils étaient au centre d’une lutte d’intérêt, une lutte pour le leadership dans la région de Kidal. L’une des deux personnes enlevées a été blessée », avait ajouté la même source, sans préciser s’il s’agissait du collaborateur des douanes ou du militaire.
Aqmi a revendiqué le 25 juillet l’exécution d’un otage français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé au Niger en avril et transféré au Mali. Un raid mené dans le secret, le 22 juillet, par des militaires français et mauritaniens pour tenter de le retrouver – au cours duquel sept jihadistes ont été tués – avait échoué. Les rebelles islamistes retiennent toujours prisonniers dans le nord du Mali deux otages espagnols, Albert Vilalta et Roque Pascual, enlevés en novembre 2009 en Mauritanie.
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