L’ambassadeur algérien de retour à Bamako

Après cinq mois de froid, l’Algérie a décidé de renouer ses relations diplomatiques avec le Mali, en renvoyant son ambassadeur sur place. Une démarche qui s’inscrit dans une volonté de lutte coordonnée contre Aqmi.

À Bamako, Bernard Kouchner a plaidé pour une meilleure coordination de la lutte contre Aqmi. © AFP

À Bamako, Bernard Kouchner a plaidé pour une meilleure coordination de la lutte contre Aqmi. © AFP

Publié le 29 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Ayadi Noureddine, l’ambassadeur d’Algérie au Mali, a regagné sa représentation à Bamako. Une démarche qui atteste notamment de la volonté des pays de la région sahélienne de mieux coordonner leur action contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), quelques jours après l’exécution par la nébuleuse salafiste d’un otage français, Michel Germaneau.

L’ambassadeur algérien avait été rappelé dans son pays en février dernier pour « consultations », en signe de protestation contre la libération par le Mali de quatre islamistes réclamée par Aqmi en échange de la libération d’un autre otage français, Pierre Camatte. Parmi eux se trouvaient deux Algériens, un Burkinabé et un Mauritanien arrêtés en avril 2009 dans le nord du Mali.

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À l’époque, le gouvernement algérien avait jugé que la décision du Mali de libérer « des terroristes recherchés par des pays voisins [était] un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et [servait], objectivement, les intérêts du groupe terroriste (…) ». Par ailleurs, l’un des deux ex-prévenus algériens, Mohamed Ben Ali, était activement recherché pour divers actes de sabotage, perpétrés sur le sol algérien avant 2008.

Action commune contre Aqmi

Aujourd’hui, un vent d’apaisement semble souffler sur les relations diplomatiques qu’entretiennent l’Algérie, la France et le Mali. En février, Alger avait reproché à Paris d’avoir fait pression sur Bamako, dans le but de libérer Pierre Camatte « à tout prix », dans un contexte où les relations franco-algériennes étaient déjà tendues.

Mardi 27 juillet, Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, a rencontré le président malien Amadou Toumani Touré. Ensemble, ils ont appelé à une action commune des pays de la région contre Aqmi. Bernard Kouchner s’était rendu en Mauritanie, au Mali et au Niger après l’échec d’une opération militaire menée conjointement par la Mauritanie et la France pour tenter de retrouver Michel Germaneau.

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(avec AFP)
 

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