Transgreen, et la lumière traversera la Méditerranée

Le gouvernement français a annoncé, lundi, le lancement du projet Transgreen. Objectif : relier l’Europe à l’Afrique pour permettre l’exportation d’énergie solaire produite au sud de la Méditerranée.

Huit milliards d’euros seront consacrés aux énergies éolienne et solaire (ici, en Espagne). © Markel Redondo/Fédéphoto

Huit milliards d’euros seront consacrés aux énergies éolienne et solaire (ici, en Espagne). © Markel Redondo/Fédéphoto

ProfilAuteur_EliseColette

Publié le 6 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Au moment du lancement du projet Transgreen, le 5 juillet à Paris, Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Écologie, a déclaré : « Cela me fait penser à la Ceca. » Rien de moins que la Communauté économique du charbon et de l’acier, organisation fondatrice de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne des 27 !

Inscrite dans le Plan solaire méditerranéen (PSM), Transgreen vise à relier, d’ici 2020, l’Europe et l’Afrique, pour exporter l’énergie produite sur la rive sud vers le nord. L’investissement de 8 milliards d’euros devra permettre d’acheminer 5 gigawatts d’électricité renouvelable (éolien et solaire). Cette enveloppe vient s’ajouter aux 40 milliards du PSM.

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Treize entreprises et institutions européennes (dont Alstom, Areva, Atos Origin ou encore la Caisse des dépôts) ont fondé le consortium Transgreen, mené par EDF. Elles sont réunies pour le moment afin d’étudier la faisabilité du projet, et en attendant que les investisseurs se présentent.

« C’est l’Union pour la Méditerrannée (UPM) en vrai ! », s’est exclamé Jean-Louis Borloo, qui annonçait le projet, lundi, avec Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy. Selon le ministre, Transgreen devrait contribuer à assurer la sécurité énergétique européenne, en augmentant la production électrique sur le sol africain, et en créant 150 000 emplois.

Transgreen demeure bien moins ambitieux que le projet similaire initié par l’Allemagne, Desertec. Ce dernier cherche à lever 400 milliards d’euros d’ici à 2050 pour installer, dans le désert, des capacités de production pour satisfaire en énergie renouvelable 15 % des besoins européens.
 

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