Les combats reprennent à Mogadiscio

Après une accalmie lundi matin, les combats entre groupes islamiques rivaux, qui s’affrontent depuis jeudi, ont repris dans la capitale somalienne.

Publié le 11 mai 2009 Lecture : 1 minute.

Les shebab, des miliciens insurgés du groupe islamique radical Al-Chabaab, continuent de s’opposer violemment aux forces pro-gouvernementales à Mogadiscio. Les combats avaient brièvement cessé lundi matin, avant de reprendre à la mi-journée. "Les combats sont très violents et les deux camps utilisent des batteries anti-aériennes et des mitrailleuses lourdes", a déclaré à l’AFP un officier de police sur place, Mohamed Abdi.

Dimanche, au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées par un obus de mortier tombé devant une mosquée dans le sud de Mogadiscio, lors de combats entre l’armée somalienne (formée notamment d’islamistes modérés) et les rebelles radicaux d’Al-Chabaab (Jeunesse). Selon des membres de la mosquée, l’obus avait été tiré depuis une zone contrôlée par des forces pro-gouvernementales.

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Près de 50 personnes ont par ailleurs été tuées, et 190 autres blessées, dans les attaques à l’arme lourde qui font rage depuis jeudi dernier, a-t-on appris de source hospitalière. Le cheikh Mohamed Ibrahim Bilal, l’un des dirigeants du groupe islamiste Al-Chabaab, a affirmé que ses hommes avaient tué plusieurs soldats gouvernementaux et leurs alliés dans le nord de la ville. Selon ses dires, les rues de la capitale somalienne sont jonchées de cadavres et les rebelles contrôlent le nord de la ville.

Objectif : renverser le gouvernement

Cet affrontement armé est l’un des plus graves depuis la formation du nouveau gouvernement qui a suivi l’élection du président Cheikh Sharif Cheikh Ahmed en janvier dernier.

Les groupes rebelles Al-Chabaab et Hezbul Islam ont déclaré que leur objectif était de renverser le gouvernement du président Ahmed. Ils exigent aussi que les troupes de l’Union africaine quittent le pays.

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Le gouvernement, qui contrôle une petite partie de la capitale et certaines villes au centre du pays, accuse pour sa part les groupes anti-gouvernementaux d’avoir engagé des étrangers dans les derniers combats contre l’armée gouvernementale.

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