Cacao : le groupe français Sucden revient en Côte d’Ivoire
Vingt ans après s’être désengagé de l’exportation du cacao, le groupe français Sucden veut se faire une place en Côte d’Ivoire.
Sucres et Denrées (Sucden), le puissant groupe agroalimentaire français, revient dans la filière stratégique du café et du cacao ivoiriens. Le 23 septembre, il a obtenu un agrément d’exportation pour la campagne de commercialisation 2011-2012, qui s’est ouverte le 1er octobre. La tâche ne sera pas facile pour Sucden. Une soixantaine d’opérateurs se partagent le marché, et les deux majors américaines Cargill et ADM contrôlent un tiers de la production ivoirienne de cacao. Pour la campagne 2010-2011,
Libéralisation
Tout a changé depuis les années Houphouët-Boigny. C’était l’époque de la toute-puissante Caisse de stabilisation des produits agricoles (Caistab), et le groupe français opérait alors aux côtés de l’américain Philipp Brothers (Phibro). En 1988, le président ivoirien s’était même appuyé sur Sucden pour lancer sa guerre du cacao : l’objectif était de mettre en œuvre un embargo sur les exportations de fèves pour doper les cours mondiaux. Mais la stratégie ne s’était pas révélée payante et avait entraîné l’effet contraire : une dégringolade des cours.
L’entreprise s’était finalement désengagée de l’exportation du cacao pour jouer un rôle de négociant sur la Bourse du cacao de Londres. Vingt ans plus tard, Sucden, qui a ouvert une filiale en Côte d’Ivoire, veut se faire une place parmi les chargeurs du cacao. Mais, cette fois-ci, dans un environnement très différent : celui de la libéralisation.
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