Prise d’otages en haute mer

Des pirates ont arraisonné le vraquier MV Blida avec ses vingt-sept membres d’équipage au nord de la Somalie.

Publié le 25 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Arraisonné le 1er janvier en haute mer par des pirates, le vraquier MV Blida, battant pavillon algérien, a été localisé dans les eaux territoriales du Puntland, au nord de la Somalie, selon Atalante, nom de baptême de la force multinationale mise en place pour lutter contre la piraterie dans le golfe d’Aden. Propriété d’International Bulk Carriers (IBC, filiale algéro-saoudienne du groupe public Cnan), opéré par le grec Sekur Holding Inc, le bateau avait mis le cap sur le port kényan de Mombasa, avec à son bord 27 membres d’équipage, dont 17 Algériens, placés sous le commandement d’un capitaine ukrainien.

Selon Nasreddine Mansouri, directeur général d’IBC, aucune revendication ni demande de rançon n’est parvenue à l’armateur. Le gouvernement d’Ahmed Ouyahia a installé une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères, mais c’est la diplomatie ukrainienne qui a informé les familles de l’évolution de la situation. C’est en effet les autorités de Kiev qui ont annoncé, le 5 janvier, que l’opérateur grec Sekur avait pu entrer en contact avec le capitaine ukrainien, lequel a confirmé la position du navire et assuré qu’« aucun marin n’a été blessé durant l’arraisonnement du bateau ».

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Le soir même, un des marins algériens a pu joindre sa famille par téléphone. Selon le quotidien arabophone El-Khabar,­ les membres de l’équipage n’ont subi aucun mauvais traitement, ni violence. Les ravisseurs leur auraient promis un élargissement rapide, rappelant qu’aucun des nombreux actes de piraterie ces dernières années n’avait provoqué d’exécution d’otages.

Engagé depuis plusieurs mois dans une bataille diplomatique pour obtenir la criminalisation des versements de rançon, Alger est bien embarrassé par cette prise d’otages. Si des négociations avec les ravisseurs devaient s’ouvrir, le gouvernement algérien (copropriétaire du MV Blida) devrait faire profil bas. Et pourrait même se défausser sur l’armateur IBC ou l’opérateur grec qui avait loué le vraquier.

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