Mehdi Qotbi, gentleman ambassadeur

Point de rencontre entre les cultures orientale et occidentale, l’univers coloré du peintre est à (re)découvrir dans un beau-livre qui retrace le parcours du président du Cercle d’amitié franco-marocaine.

Mehdi Qotbi. © D.R.

Mehdi Qotbi. © D.R.

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Publié le 21 décembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Peut-on être à la fois un artiste peintre reconnu et un lobbyiste patenté ? Oui, si l’on en croit le peintre marocain Mehdi Qotbi. « J’assume complètement mon image et je me considère comme un ambassadeur de mon pays », explique-t-il. Depuis presque vingt ans, le président du Cercle d’amitié franco-marocaine organise régulièrement des colloques et des rencontres entre personnalités, pour vanter les mérites de ce pays « où tout est possible ». « Nous vivons un rêve que les pays occidentaux ont connu il y a très longtemps. Au Maroc, la culture explose, les gens vivent mieux, les grands travaux transforment le paysage », s’enthousiasme-t-il. Revenu vivre au Maroc il y a quatre ans, le peintre s’émerveille devant le dynamisme et la créativité de Casablanca, où il a élu résidence. « Ce changement est surtout visible depuis l’arrivée au pouvoir du roi Mohammed VI », ajoute-t-il. C’est d’ailleurs au roi, grand amateur d’art et surtout de peinture, que Qotbi a dédicacé son dernier ouvrage, Écrits et Esprits*.

Rétrospective du parcours du peintre, ce beau livre a été récompensé en novembre par l’Académie française des beaux-arts, qui lui a remis le prestigieux prix Adolphe-Boschot pour les ouvrages d’art. « Le président de l’Académie m’a dit que c’était la première fois qu’un livre obtenait l’unanimité des voix », s’enorgueillit le peintre. On y découvre son univers graphique et coloré, point de rencontre entre les cultures orientale et occidentale. Magnifiquement reproduits, les tableaux sont surmontés de citations d’écrivains ou de poètes qui ont compté dans la vie de Qotbi. « La littérature joue un rôle essentiel dans ma vie. Je ne suis pas beaucoup allé à l’école et j’ai donc dû me cultiver seul, en lisant des livres. J’étais fasciné par la langue française, que j’avais envie de mieux connaître, et j’ai passé des heures entières à la librairie La Hune, à lire des livres », raconte-t-il.

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Né en 1951 dans un quartier populaire de Rabat, Mehdi Qotbi s’installe en France à la fin des années 1960. Élève de l’École des beaux-arts de Paris, il est considéré comme l’un des peintres les plus talentueux de sa génération. Soucieux de transmettre aux jeunes ce qu’il a appris, Qotbi est en train de créer un prix pour la jeune création. « J’ai toujours eu à cœur de rendre ce que j’avais reçu », conclut l’artiste.

* Ecrits et Esprits, de Mehdi Qotbi, éditions du Chêne, 192 pages, 39,90 euros.

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