Interdits bancaires

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 1 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

C’est une drôle de surprise qu’a reçue, fin octobre, l’ambassade d’Angola à Washington. D’une lettre, Bank of America l’informait de la fermeture imminente de tous ses comptes bancaires. Et comme, trois mois plus tôt, les Angolais avaient déjà été lâchés par la branche américaine de HSBC, leur représentation n’a plus, depuis le 9 novembre, de compte en banque. Elle a même dû annuler la célébration du 35e anniversaire de l’indépendance à Washington.

L’Angola n’est pas un cas isolé. Des restrictions seraient à l’étude chez Citigroup ; JPMorgan Chase a annoncé la fermeture, d’ici à mars 2011, de tous ses services « aux entités gouvernementales étrangères ». Les ambassades sont considérées comme trop peu rentables, compte tenu des multiples contrôles auxquelles elles sont tenues pour lutter contre le blanchiment d’argent.

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Sur la quarantaine de représentations affectées, 17 seraient africaines. Selon une source diplomatique, l’Afrique centrale serait particulièrement touchée. L’ambassade du Tchad, jointe par Jeune Afrique, déclare « faire partie du lot », mais assure ne pas être visée particulièrement.

À Washington, les diplomates africains sont en émoi. Leur doyen, le Djiboutien Roble Olhaye, a été reçu, le 22 novembre, par le sous-secrétaire d’État américain Patrick Kennedy, sans qu’une solution ait été trouvée. Et pendant ce temps, à Luanda, on s’impatiente : les autorités angolaises envisagent de prendre des mesures de rétorsion similaires à l’égard des entreprises américaines présentes sur leur territoire.

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