Un zoo pour Muyambo

À quelques kilomètres de Lubumbashi, Jean-Claude Muyambo a investi une fortune pour édifier un parc animalier, le Muyambo Park.

Une des girafes importées de Namibie dans le Muyambo Park. © www.muyambopark.cd

Une des girafes importées de Namibie dans le Muyambo Park. © www.muyambopark.cd

Publié le 7 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Bienvenue chez les riches !
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Jean-Claude Muyambo est l’ami des bêtes. Pour elles, ce député national et ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi, chef-lieu de la province congolaise du Katanga, peut se faire du souci et dépenser beaucoup, beaucoup d’argent. En juillet 2009, il a ouvert un parc animalier – le Muyambo Park, tout simplement –, à 15 km du centre de « Lubum ». Coût de l’investissement : 3,5 millions de dollars (2,5 millions d’euros à l’époque), sortis de sa cassette personnelle. À l’en croire, l’enfant du pays – il est natif de Kolwezi, à 250 km à l’ouest de Lubumbashi – a fait fortune à la fin des années 1990 quand, à la faveur de la libéralisation du secteur minier, les compagnies étrangères ont rappliqué au Katanga et eu recours à ses services pour leurs formalités.

Son domaine, le sieur Muyambo l’a voulu à sa mesure : 400 hectares sillonnés par quelques pistes en latérite avec, au centre, un lac protégé par des digues. Là, des dromadaires de Somalie, des girafes de Namibie, des zèbres et des gnous de Tanzanie se baladent en liberté. Tous ont été acheminés par la route, une « épreuve traumatisante pour eux », confie leur bienfaiteur.

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Seuls prisonniers dans ce paradis, les méchants chacals, qui rongent leur frein derrière des grillages importés de Chine. Pour ses protégés, Jean-Claude Muyambo veut le meilleur. Chaque matin, au volant d’une petite Jeep, il vient s’enquérir de leur nuit. « Excellence, un hibou a mangé un pigeon », annonce un garde. Sa réaction : « Des prédateurs, il y en a partout. »

Le propriétaire n’a pas créé le Muyambo Park que pour lui : 300 visiteurs sont accueillis chaque semaine, moyennant un ticket de 10 dollars (15 pour les étrangers). Dans un pays à l’État déliquescent, son objectif était de montrer « ce que peut faire l’initiative privée ». Il emploie 80 personnes. Un atout sur son CV de politicien. Tout comme son groupe de médias, Juva TV et Juva FM (juva signifie « soleil » en swahili), et ces soirées qu’il lui arrive d’organiser dans son jardin, avec 500 convives, des brochettes en quantité et des bulletins d’adhésion à Solidarité congolaise pour la démocratie (Scode), son parti.

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