Peines mesurées pour les preneurs d’otages

Publié le 25 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

En Mauritanie, la justice avance au pas de course. Six personnes inculpées dans le rapt de trois travailleurs humanitaires espagnols, en novembre dernier, sur une route fréquentée du pays, ont été condamnées par la Cour criminelle de Nouakchott le 21 juillet. Leur procès avait démarré la veille. Entre-temps, le parquet a eu le temps de revenir sur ses premières réquisitions.

Le personnage principal de l’affaire est un Malien de 52 ans, Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, dit « le Sahraoui ». Arrêté en février dernier dans le désert, à la frontière malienne, et considéré par l’accusation comme l’auteur direct de l’enlèvement – avec l’aide de deux autres Maliens en fuite –, il a écopé de douze ans de prison. Après avoir requis la perpétuité avec travaux forcés, le procureur avait réduit sa demande à vingt ans, justifiant son revirement, inattendu, par « un retour à la raison ». Une source proche du dossier l’explique quant à elle par un défaut de coordination entre le procureur et ses supérieurs.

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Omar Sid’Ahmed Ould Hamma passe aux yeux de l’accusation pour un « mercenaire » à la solde d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Début décembre, l’organisation terroriste avait revendiqué le rapt puis, en mars, avait libéré l’un des trois otages : Alicia Gamez, 39 ans, l’unique femme du trio.

Autre condamnation, celle d’un berger mauritanien de 75 ans. Il a écopé d’un an de prison avec sursis, alors que, la veille, le procureur avait dans un premier temps requis la prison à vie avec travaux forcés.

Au total, seuls six des onze accusés étaient présents au procès. Ils sont d’origine malienne, algérienne, sahraouie ou mauritanienne. Parmi les grands absents figure Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, l’un des émirs d’Aqmi. En mars, la Mauritanie a émis contre lui un mandat d’arrêt international. Pour libérer les otages encore détenus, son organisation réclame le versement d’une rançon ainsi que la libération de prisonniers islamistes.

En mai dernier, après trois jours de procès, la Cour criminelle de Nouakchott avait condamné à mort trois djihadistes, reconnus coupables de l’assassinat de touristes français en 2007.

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