Blaise Compaoré, intermédiaire discret

Des émissaires du président burkinabè s’activent pour aider à la libération des prisonniers d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Blaise Compaoré agit dans l’ombre pour la libération des orages d’Aqmi. © AFP

Blaise Compaoré agit dans l’ombre pour la libération des orages d’Aqmi. © AFP

Publié le 17 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Discrètement, depuis des mois, le président burkinabè envoie ses émissaires au Mali pour négocier la libération des otages détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce n’est qu’à la faveur de la libération le 10 mars de l’Espagnole Alicia Gómez, après trois mois de captivité, que le nom de Blaise Compaoré a été évoqué. Une source diplomatique malienne a assuré que cette libération avait été obtenue grâce aux efforts du Burkina.

A Ouagadougou, on préfère ne pas pavoiser. « Nos gens sont toujours sur le terrain, il n’est pas question de les mettre en danger en dévoilant leur nombre ou leur identité », explique un diplomate burkinabè. Pourtant, il semble que dans les coulisses le Burkina joue un rôle plus important qu’il n’y paraît. Ainsi, ce pays serait également intervenu dans la libération le 22 avril 2009 des deux diplomates canadiens travaillant pour les Nations unies, enlevés au Niger le 18 décembre 2008, et de deux touristes européennes.

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Les Canadiens étaient passés par la capitale burkinabè après leur libération et avaient été reçus par le président Compaoré avant de repartir chez eux. Alicia Gómez a également fait escale à Ouagadougou mais n’a pas eu d’audience avec le chef de l’État. Au front sur de nombreux dossiers diplomatiques, le président Compaoré n’a jamais souhaité que son nom soit cité dans les négociations avec les preneurs d’otages d’Aqmi. Le chef de l’État, qui a conduit par le passé des médiations entre les Touaregs maliens et nigériens d’une part et leurs gouvernements respectifs d’autre part, a « gardé des contacts utiles dans ces communautés », souligne un de ses proches.

Le Burkina est d’autant plus impliqué que parmi les otages encore retenus au Mali au 11 mars figurent l’une de ses ressortissantes, Philomène Kabouré, et son époux italien, Sergio Cicala. La première devait être libérée en même temps qu’Alicia Gómez mais aurait choisi de rester auprès de son mari.

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