Affaire Pierre Camatte : les négociateurs d’ATT

Deux émissaires du président malien d’Amadou Toumani Touré auprès de la nébuleuse salafiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont joué un rôle central dans la libération de l’otage français Pierre Camatte, le 23 février.

Publié le 4 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Le rôle des négociateurs dans la libération d’otages est aussi discret qu’indispensable. C’est ce qu’a bien compris le président malien Amadou Toumani Touré qui avait fait de la survie de l’otage Pierre Camatte "une affaire personnelle". Deux Maliens en particulier ont participé activement à la libération, le 23 février, de ce Français enlevé le 26 novembre 2009 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Baba Ould Choueckh, homme d’affaires d’origine arabe et maire de Tarkint, à 90 km de Gao, et Iyad Ag Ghali, diplomate, actuellement en poste en Arabie saoudite et appelé en renfort par Bamako au début de janvier. Ancien chef rebelle touareg, Ag Ghali est originaire de Kidal et appartient à la puissante tribu des Ifoghas. Kidal est la région contrôlée par l’émir Abou Zeid, qui détenait Pierre Camatte. Le diplomate connaît aussi la branche d’AQMI dirigée par l’émir Mokhtar Belmokhtar, ancien chef de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Fort de cette connexion, il avait négocié, en 2003, la libération des otages allemands détenus par le GSPC. Quant à Ould Choueckh, commerçant, grand connaisseur du désert, il aurait fait des affaires avec Mokhtar Belmokhtar, avec qui il a noué des relations de confiance.

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