Agriculture : à quand une vraie politique de relance ?

Publié le 18 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions
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Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions

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Les faibles stocks alimentaires, la hausse des prix céréaliers et l’éventualité que certains producteurs de riz soient contraints d’en importer font craindre une nouvelle flambée des prix en 2010. C’est le constat inquiétant établi par la Banque mondiale fin 2009. « J’ai bien peur que la situation se répète et que nous soyons à nouveau confrontés à une crise alimentaire en 2010 », a martelé Robert Zoellick, son président. La grande récession mondiale a occulté le sujet, mais les prix des denrées alimentaires ont augmenté en moyenne de 50 % sur un an (+ 80% pour les produits laitiers). La hausse des prix du carburant et des engrais a renforcé cette inflation.

Après les émeutes de la faim du printemps 2008, les États et les organisations internationales ont opéré un virage à 180°, multipliant les initiatives après avoir démantelé le secteur agricole pendant vingt ans. Plans œufs, poulets en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Plans riz au Cameroun, au Sénégal ou en Côte d’Ivoire. Relance de la filière maïs au Burkina, projets d’usines de transformation de produits laitiers à Dakar ou Bamako. « Plan Maroc vert » doté de 10 milliards de DH sur quinze ans… De leur côté, la BAD et l’AFD ont lancé un fonds agricole dont le closing, à 250 millions de dollars, aura lieu en mars ou avril 2010. Les premiers projets pourraient être financés dès janvier. Mais tous ces efforts sont insuffisants. Il faudrait près de 20 milliards de dollars par an pour régler le problème de la faim sur le continent. Ce n’est pas en 2010 que ce sera fait !

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