Un pain à deux vitesses

Publié le 29 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Liberté des prix aidant, le besoin de cibler les couches de la population à faibles revenus tout en réduisant les subventions fait que, dans la pratique, on assiste à la mise en place de deux sortes de pains : le « subventionné », destiné aux plus modestes, et le « libre », accessible aux couches disposant d’un fort pouvoir d’achat. Boulangeries et supermarchés tendent à se spécialiser : il y a ceux des cités populaires et du monde rural, où l’on trouve le pain subventionné, ceux des quartiers résidentiels, où l’on trouve le pain « libre », et ceux où l’on trouve les deux.

L’exemple typique est celui de l’Égypte, où l’État ne subventionne que la galette de pain rond appelée baladi, que l’on ne trouve que dans des boulangeries populaires au prix de 5 piastres l’unité (100 piastres = 1 livre = 0,12 euro). Comme il est peu consistant (130 g), il en faut trois pour avoir l’équivalent d’un gros pain. À Garden City, quartier huppé du Caire, le baladi coûte dix fois plus cher, tandis que chez Carrefour, la baguette est à 5,50 livres (0,67 euro).

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En Tunisie, le prix de la baguette subventionnée de 220 grammes est de 190 millimes (0,10 euro) et celui du gros pain subventionné (400 g), 240 millimes. Les baguettes et pains de meilleure qualité ne sont pas subventionnés. Leurs prix sont libres et varient entre 350 et 950 millimes, selon les variétés de céréales qui les composent.

Au Maroc, la baguette subventionnée (200 g) est à 1,20 dirham (0,10 euro), et les prix sont libres pour les autres pains et produits céréaliers. En Algérie, la baguette subventionnée coûte entre 8,5 et 10 dinars (0,08 à 0,09 €), mais elle est souvent vendue plus cher.

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