Pour la double nationalité en RD Congo

Président d’Union du Congo, Paris, France

Publié le 24 mars 2009 Lecture : 1 minute.

La majorité de la diaspora congolaise constate la mauvaise volonté du gouvernement congolais dans la résolution de ses problèmes de nationalité. Force est de constater que le ministère de la Diaspora ne cesse de rappeler à ladite diaspora ses devoirs économiques tout en lui refusant ses droits politiques.

Il est injuste, au moment où l’on s’apprête à amnistier des gens qui ont pris les armes dans le seul but de tuer des citoyens congolais et de déstabiliser la RD Congo, de priver certains Congolais de ce que l’on accorde à d’autres. Certes, la nationalité est définie comme un lien juridico-politique rattachant un individu à un État souverain, alors que la double nationalité, qui fait l’objet d’aménagements propres aux accords internationaux, résulte de l’application combinée de la législation de deux pays. Mais indépendamment des hésitations dues à la situation dans la région du Kivu, il est de l’intérêt de la RD Congo d’autoriser pleinement et simplement, pour des raisons culturelles et familiales, la double nationalité aux Congolais de la diaspora.

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De plus, la RD Congo a besoin de la matière grise qui œuvre jusqu’à présent pour la prospérité de pays étrangers. En réintégrant dans la nationalité congolaise les personnes concernées, les pouvoirs publics ne pourront que les associer plus facilement au développement socio-économique et politique du pays.

En outre, dans un passé proche, des Congolais ayant perdu leur nationalité au profit d’une autre ont été élus parlementaires. Quelques hauts responsables de la fonction publique sont dans une situation identique. Il est injuste, voire inhumain, de contester à quelqu’un les liens manifestes d’ordre culturel ou familial qu’il a avec son pays d’origine.

Il est plus que temps de redonner la nationalité congolaise à ceux qui, pour moult raisons, détiennent aujourd’hui une autre nationalité. Cela ne fera que consolider la cohésion nationale. Ainsi est-il nécessaire de modifier l’article 10 de la Constitution comme suit : « La nationalité congolaise est une et exclusive, sauf en cas d’existence de clause de réciprocité avec un pays tiers. »

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