De Sarajevo à Bagdad

Publié le 17 mars 2009 Lecture : 1 minute.

« Brillant, courageux, pointilleux, c’est un négociateur extrêmement habile », dit de lui Richard Holbrooke, actuel représentant spécial en Afghanistan et au Pakistan – qui fut son patron direct lors de la négociation des accords de Dayton sur la Bosnie (1995). Nommé, le 6 mars, ambassadeur en Irak en remplacement de Ryan Crocker, Christopher R. Hill aura besoin de tout son entregent et de toute sa fermeté pour mener à bien une mission à haut risque : le retrait annoncé (par Barack Obama) des troupes américaines d’ici au mois d’août 2010.

Né en 1952 dans une famille de diplomates – enfant, il jouait, à Belgrade, avec la fille de George Kennan, l’illustre inventeur du containment (« endiguement ») de l’Union soviétique –, il a, comme tant d’autres dans les années 1960 et 1970, commencé sa carrière dans le Corps de la paix. Au Cameroun, en l’occurrence. Longtemps en poste en Europe de l’Est et dans les Balkans, il fut notamment ambassadeur en Macédoine (1996-1999) et en Pologne (2000-2004).

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À partir de là, le destin de Hill prend une autre direction : il est nommé ambassadeur à Séoul avant de diriger la délégation américaine lors des négociations à six sur le programme nucléaire nord-coréen, à Pékin – avec le succès mitigé que l’on sait. Jusqu’à ce que, début 2008, Condoleezza Rice l’appelle à ses côtés pour gérer les affaires courantes au secrétariat d’État, où il est chargé de l’Asie orientale et du Pacifique, en attendant l’élection présidentielle de novembre…

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