Ali Sulaiman al-Saeid

En poste à Paris depuis mars 2007, l’ambassadeur de l’émirat du Koweït a pour mission de dynamiser les relations politiques entre la France et son pays.

Publié le 13 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Ambassadeur du Koweït en France depuis mars 2007, quelques semaines après la visite, à Paris, de Cheikh Sabah al-Ahmed al-Jaber Al Sabah, émir du Koweït, Ali Sulaiman al-Saeid, 46 ans, a plutôt fière allure en tenue occidentale. Le pas énergique et le verbe courtois, le diplomate est en charge de dynamiser les relations politiques entre les deux capitales.
L’ambassadeur multiplie à cet effet les contacts avec les élus, les médias et les intellectuels français, et met l’accent sur le travail politique : expliquer son pays, ses traumatismes et les séquelles de l’invasion des troupes de Saddam Hussein, en août 1990, raconter sa vie parlementaire, l’une des plus démocratiques de la région, et les difficultés d’avoir pour voisin l’Irak ou l’Iran…
Avant sa nomination à Paris, Ali Sulaiman al-Saeid avait représenté son pays à Téhéran entre 1998 et 2001, puis à Beyrouth. En outre, ses passages à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) entre 1988 et 1993 et à la représentation permanente du Koweït auprès de l’ONU de 1993 à 1998 lui confèrent une parfaite maîtrise de dossiers très sensibles : nucléaire iranien, crise syro-libanaise.

Quinze mois après avoir pris ses fonctions (il n’a présenté ses lettres de créance qu’en juin 2007, après l’élection présidentielle française), Ali Sulaiman al-Saeid n’est pas peu fier de son bilan : « Les relations avec la France étaient essentiellement économiques, nous avons réussi à les diversifier en développant la coopération culturelle et en matière de santé. La signature d’accords entre les deux gouvernements a permis l’évacuation de près de 400 malades koweïtiens vers des établissements hospitaliers français. » La coopération militaire va aussi bon train. Plusieurs élèves officiers koweïtiens sont en formation dans les écoles et académies militaires françaises.
Venu nous rendre visite pour transmettre les salutations de Cheikh Nasser Mohamed al-Ahmed Al Sabah, Premier ministre du Koweït, à Béchir Ben Yahmed, Ali Sulaiman al-Saeid a assuré que cette mission lui a « permis de faire la connaissance d’un immense éditorialiste dont les analyses sur les affaires du Moyen-Orient brillent par leur lucidité ». Des propos tenus en arabe. Et quand on lui demande s’il maîtrise la langue de Voltaire, notre diplomate promet de ne parler qu’en français à son prochain passage au 57 bis, rue d’Auteuil.

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