Dubai Ports World : quadriller la planète

Publié le 26 mai 2008 Lecture : 1 minute.

En quittant la Mauritanie après un bref séjour à la mi-avril, Sultan Ahmed Ibn Sulayem, président de Dubai World, promet d’investir tous azimuts : banques, énergie, mines Mais c’est surtout le port de Nouakchott qui intéresse le patron du holding contrôlé par l’émir de Dubaï. Sa très gourmande Dubai Ports World, société d’exploitation et de gestion portuaire, a arraché, en octobre dernier, la concession du port à conteneurs de Dakar au français BolloréÂ
Numéro trois mondial du secteur, gestionnaire de 55 terminaux, DP World n’a qu’une idée en tête : quadriller la planète. Après avoir planté son drapeau à Maputo, à Djibouti et à Dakar, il se verrait bien au Maghreb. À Nouakchott, les discussions ont débuté dès la mi-avril. En Algérie, elles ont commencé il y a près d’un an, au sujet du terminal à conteneurs du port d’Alger et du développement de celui de Djendjen, à l’est du pays.
« DP World apporte beaucoup de choses et surtout une zone franche », explique un spécialiste mauritanien du monde portuaire. Car l’entreprise ne débarque jamais sans Jebel Ali Free Zone International (Jafzi), également filiale de Dubai World, gestionnaire de zones franches, qui exploite notamment celle de Tanger Med, au Maroc. La zone franche assure le développement du port, et inversement. C’est le cercle vertueux qui, cumulé aux sommes astronomiques, constitue l’atout de DP World.
Néanmoins, les clients du port de Dakar sont encore méfiants : Bolloré assure toujours l’exploitation du terminal à conteneurs en tant que « sous-traitant », DP World se contentant de la gestion. Une « transition » qui devrait prendre fin le 30 juin. Ensuite, il sera possible de juger sur pièces.

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