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Hassan Fagaga

Publié le 29 mai 2006 Lecture : 2 minutes.

Vétéran de l’ex-Mouvement populaire de l’Azawad (MPA), le lieutenant-colonel Hassan Fagaga (47 ans) dirigeait ?les maquisards qui, le 23 mai, ont lancé un raid contre la ville de Kidal, dans le nord-est du Mali. Joint par téléphone trois jours plus tard, il explique les objectifs de cette reprise des hostilités avec l’armée régulière malienne – dont il est issu.

Jeune Afrique : Pourquoi avoir rompu la paix conclue en 1996 ?
Hassan Fagaga : Parce que les autorités n’ont pas tenu leurs engagements : nos combattants intégrés dans l’armée sont souvent victimes de graves discriminations ; et rien n’a été fait pour le développement des régions du Nord, dont la marginalisation est la cause principale de notre révolte.
Pourquoi ne pas tenter de ?résoudre ces problèmes par la ?négociation ?
Nous l’avons fait. J’ai moi-même interpellé le président Amadou Toumani Touré à ce sujet. En vain. C’est donc en désespoir de cause que j’ai rejoint le maquis, en février. Quand, le mois suivant, des médiateurs m’ont exhorté à regagner Bamako pour y discuter avec ATT, je n’ai pas hésité. Mais les promesses réitérées à cette occasion n’ont pas été davantage tenues. Alors, nous avons fait part de notre exaspération à toutes les chancelleries qui suivent le dossier, celles d’Algérie, de Libye et de France, entre autres.
Que revendiquez-vous, concrètement ?
Un statut particulier pour notre région.
L’indépendance ?
Non, une autonomie qui nous permette de gérer nos propres affaires dans le cadre de l’entité malienne. Les Touaregs ne peuvent accepter indéfiniment de vivre comme des citoyens de seconde zone dans leur propre pays.
Quels sont vos effectifs ?
Environ 2 000 combattants, dont 200 déserteurs de l’armée, officiers, sous-officiers ou hommes du rang.
Y a-t-il des aménokals (chefs ?traditionnels touaregs) parmi vous ?
Non.
Et les dirigeants de la rébellion des années 1990 ?
Ils sont tous avec moi.
Êtes-vous financés par les Libyens ?
Sûrement pas. La Libye a une politique régionale ambitieuse qui lui interdit de prendre parti dans cette affaire.
Les armes sont-elles vraiment la solution ?
J’espère que les autorités de Bamako accepteront de discuter avec nous et qu’ensemble nous parviendrons à une solution négociée. Les armes sont un ultime recours.

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