RDC : Floribert Anzuluni « pas surpris » des trois ans de prison requis contre les militants de Filimbi

Au lendemain du réquisitoire du ministère public, qui a réclamé trois ans de prison ferme contre cinq militants de Filimbi, Floribert Anzuluni, le coordonnateur de ce mouvement citoyen, a indiqué le 17 août que le parquet « semble agir sous une pression extrajudiciaire ».

Floribert Anzuluni à Paris, le 21 août 2017. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 17 août 2018 Lecture : 1 minute.

Près de 230 jours de détention après, Carbone Beni, Grâce Tshiunza, Palmer Kabeya, Mino Bopomi et Cédric Kayembe ont suivi, jeudi 16 août à la prison de Makala de Kinshasa, le réquisitoire accablant du ministère public à leur encontre. Pour « offense au chef de l’État », « publication des écrits subversifs » et « incitation à la désobéissance civile », le parquet a demandé aux juges de condamner ces cinq militants congolais pro-démocratie de Filimbi à trois ans de prison ferme.

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Contacté par Jeune Afrique, Floribert Anzuluni, le coordonnateur en exil du mouvement citoyen Filimbi, se dit « pas du tout surpris » par cette plaidoirie du ministère public. Ce dernier « semble agir sous une pression extrajudiciaire », soupçonne-t-il. Selon lui, « le régime de Kinshasa s’oppose à la mise en oeuvre de la décrispation de l’environnement et semble vouloir venger la non-représentation de Joseph Kabila à la présidentielle par la poursuite de la répression et le sabotage du processus électoral ».

La défense demande l’acquittement

Le verdict est attendu dans les dix prochains jours. Mais du côté de Filimbi, l’on craint déjà la condamnation de Carbone Beni, chargé du réseau et du déploiement, et de ses quatre compagnons de lutte. Même si « la défense a démonté très clairement toutes les accusations » qui pèsent contre ces derniers, souligne Floribert Anzuluni.

Au cours de l’instruction, les avocats de ces militants se sont évertués à démontrer que les actes posés par leurs clients, en décembre 2017, n’étaient nullement constitutifs d’une infraction d’offense au chef de l’État ou de trouble à l’ordre public. Il ne s’agissait que, selon la défense, d’un soutien à l’appel du Comité laïc de coordination (CLC) en vue du respect des dispositions constitutionnelles qui limitent à deux les mandats présidentiels.

Dans leur plaidoirie, les avocats ont ainsi demandé l’acquittement de ces cinq militants de Filimbi, ainsi que la restitution de tous leurs biens saisis, notamment le véhicule de Carbone Beni.

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