Guinée équatoriale : un premier prisonnier politique libéré depuis l’amnistie

Un prisonnier politique de Guinée équatoriale a été libéré, le premier depuis une amnisitie générale décrétée le 4 juillet par le président Teodoro Obiang Nguema, a appris vendredi l’AFP auprès de l’opposition et du pouvoir.

Le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, photographié le 29 mai 2015 à Abuja, au Nigeria. © Pius Utomi EKPEI / AFP

Le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, photographié le 29 mai 2015 à Abuja, au Nigeria. © Pius Utomi EKPEI / AFP

Publié le 20 juillet 2018 Lecture : 1 minute.

« Le professseur Julian Abaga a été remis en liberte jeudi », a rapporté Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), deuxième parti d’opposition de Guinée équatoriale, dans une note citant le ministre de la Justice.

Ce dernier, Salvador Ondo Nkumu, a confirmé cette libération lors du « dialogue national » actuellement en cours à Malabo.

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Julian Abaga, professeur dans un collège technique de Bata, sur la partie continentale de la Guinée équatoriale, a été libéré après sept mois passés en prison pour avoir critiqué sur internet le président Obiang Nguema et ses collaborateurs.

Des instructions ont été données pour libérer les bénéficiaires de l’amnistie

Des dizaines de prisonniers politiques restent cependant incarcérés, dont une trentaine du principal parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI), interdit et dissous depuis février.

Mardi, Eugenio Nze Obiang, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, avait déclaré à l’AFP que des « instructions » avaient été données aux autorités judiciaires pour qu’elles libèrent « les bénéficiaires » de l’amnistie.

Le secrétaire général du CPDS, Andres Esono Ondo, avait réclamé mardi en pleine séance du dialogue, la démission du gouvernement

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A la surprise générale, le président Obiang Nguema avait décrété le 4 juillet, avant l’ouverture du « dialogue national », une « amnistie totale » en faveur de tous les prisonniers politiques et de tous les opposants condamnés ou interdits d’activité.

Le « dialogue national », qui a débuté lundi et doit s’achever samedi, rassemble des représentants de la société civile, de l’Eglise, de la communauté internationale et certains opposants.

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Mais les principaux dirigeants de l’opposition intérieure et en exil ont boycotté cette rencontre, la sixième de ce type depuis l’arrivée au pouvoir de Teodoro Obiang Nguema en 1979.

Le secrétaire général du CPDS, Andres Esono Ondo, avait réclamé mardi en pleine séance du dialogue, la démission du gouvernement qui n’avait pas respecté la promesse du président de libérer les prisonniers politiques.

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