Mondial 2014 : le jour où l’Algérie a fait souffrir l’Allemagne (1-2)

Pour la première de son histoire, l’Algérie s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Le 30 juin 2014 à Porto Alegre, les Verts vont tenir tête aux futurs champions du Monde allemands jusqu’aux prolongations.

Lors du match Algérie-Allemagne, en 8e de finale de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. © Frank Augstein/AP/SIPA

Lors du match Algérie-Allemagne, en 8e de finale de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. © Frank Augstein/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 6 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

Au petit-déjeuner, l’hypothèse d’affronter la France en quarts de finale est un sujet de conversation récurrent à l’hôtel des Algériens. Beaucoup d’entre eux sont nés dans l’Hexagone, et certains d’entre eux (Medjani, Mandi, Mostefa) y jouent toujours. « On en parlait, comme sans doute les Français en parlaient. Ça aurait été sympa de jouer contre les Bleus. Mais il fallait battre l’Allemagne pour cela », se souvient Madjid Bougherra, l’ancien défenseur des Verts.

Mbolhi écœure les Allemands

Trente-deux ans plus tôt, lors de la Coupe du monde 1982, l’Algérie avait humilié des Allemands beaucoup trop sûrs de leurs forces (2-1), même si ce succès historique ne s’était pas révélé suffisant pour atteindre le second tour. La presse allemande n’avait pas oublié de rappeler l’affront vécu par la Mannschaft en Espagne.

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« Je peux vous assurer que nos adversaires étaient très concentrés, très respectueux. Il n’y avait aucune arrogance chez eux. Leurs visages étaient fermés, ils ne laissaient rien paraître », précise celui qui évolue alors à Lekhwiya SC (Qatar) et que Vahid Halilhodzic, le sélectionneur des Fennecs. « On savait que ça allait être compliqué. Le coach souhaitait qu’on défende bien pour mieux se projeter en contre-attaque. »

Le gardien algérien Raïs Mbolhi face à l'Allemagne, le 30 juin 2014, en 8e de finale du Mondial au Brésil. © Thanassis Stavrakis/AP/SIPA

Le gardien algérien Raïs Mbolhi face à l'Allemagne, le 30 juin 2014, en 8e de finale du Mondial au Brésil. © Thanassis Stavrakis/AP/SIPA

Djabou, trop tard

Ce match entre Allemands et Algériens sera l’un des plus intenses de la Coupe du monde au Brésil. Bougherra, qui débute la rencontre sur le banc de touche, voit ses coéquipiers dominés par les joueurs de Joachim Löw. Mais sans jamais être dépassés par les événements. « Collectivement, on fait un match énorme. Ce jour-là, notre gardien, Raïs Mbolhi, a fait des arrêts très importants. Mais on a aussi eu des occasions de marquer. Physiquement, nous étions au point. Il le fallait face à une telle équipe. On a tenu jusqu’à la prolongation, et à ce moment-là, on s’est dit que tout pouvait arriver. »

Pourtant, à la 92e minute, l’Allemagne ouvre le score grâce à Schürrle, qui reprend du talon un centre de Müller, « un geste d’attaquant, volontaire », apprécie Bougherra, qui fait son apparition sur la pelouse quelques instants plus tard. Fatigués, les Nord-Africains sont pourtant à un souffle d’égaliser par Mostefa (102e).

On aurait peut-être pu aller chercher cette qualification. Mais avec des si…, dit Bougherra

Plus frais, les Allemands enfoncent le clou dans les derniers instants de la deuxième mi-temps de la prolongation, quand Özil reprend de près et en force une première frappe repoussée par Mbolhi. « Un but évitable », regrette encore Bougherra. Dans la minute qui suit, Djabou reprend de volée au second poteau un centre parfait de Feghouli. Mais ce but intervient trop tard. « La victoire de l’Allemagne était logique, car cette équipe était impressionnante… Quelle discipline, quelle qualité tactique… Nous, nous avions tout donné. On aurait peut-être pu aller chercher cette qualification. Mais avec des si… »

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