Gabon – Jean-Fidèle Otandault : « Redresser les comptes publics, ce n’est pas l’austérité »

Dans un contexte économique difficile, le Gabon a annoncé fin juin différentes mesures restrictives, destinées à réduire le coût de fonctionnement de l’État. Pour Jean-Fidèle Otandault, le ministre du Budget, le Gabon n’est pas à l’heure de l’austérité.

Jean Fidèle Otandault,  le ministre gabonais du Budget. © Vincent Fournier pour JA.

Jean Fidèle Otandault, le ministre gabonais du Budget. © Vincent Fournier pour JA.

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Publié le 6 juillet 2018 Lecture : 5 minutes.

Réduction de la taille du gouvernement, réduction des effectifs des cabinets ministériels, baisse de 15 % du traitement de l’ensemble des autorités administratives, suppression des postes de deuxième adjoint, mise au bon de caisse de l’ensemble des personnels de l’État afin de s’assurer de la présence effective des agents, suppression des cabinets et limitation de la rémunération des présidents de conseils d’administration aux jetons de présence, gel des concours administratifs… Le Gabon est-il à l’heure de l’austérité ? Non, clame le ministre d’État en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, qui explique et détaille le train de mesures visant à réduire le coût de fonctionnement de l’État.

>>> A LIRE – Gabon : un début de retournement, malgré une situation économique délicate

Jeune Afrique : Quelles sont les principales caractéristiques de la loi de finances rectificative de 2018 ?

Jean-Fidèle Otandault : La loi de finances rectificative 2018 est caractérisée par trois principaux traits. On note d’abord une progression de 14 % des recettes budgétaires, tirée essentiellement par une hausse de 30 % des recettes issues du secteur hors pétrole. Comme deuxième caractéristique, il y a l’inversion de la tendance haussière de la masse salariale qui décroit de 70 milliards de FCFA, soit 10 % de ce qu’elle représente actuellement.

Enfin, l’accent est mis sur le redressement de l’investissement, avec une hausse de 166,5 milliards de FCFA par rapport à l’exercice 2017 ; ce redressement étant uniquement supporté par les ressources internes, grâce aux économies réalisées sur la masse salariale.

Sur la base de quel prix du baril de pétrole cette loi a-t-elle été élaborée ?

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Les hypothèses retenues à cet égard tiennent évidemment compte de la relative volatilité des cours du pétrole de ces dernières années.

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