Dépassée par la Belgique (2-5), la Tunisie est éliminée du Mondial 2018

Les Tunisiens ont joué de belles séquences, mais les Belges étaient supérieurs techniquement et physiquement. Avec deux défaites en deux matchs, les Aigles de Carthage sont hors course pour la qualification.

La déception de Wahbi Khazri lors de la défaite de la Tunisie face à la Belgique (4-1), le 23 juin 2018. © Matthias Schrader/AP/SIPA

La déception de Wahbi Khazri lors de la défaite de la Tunisie face à la Belgique (4-1), le 23 juin 2018. © Matthias Schrader/AP/SIPA

Publié le 23 juin 2018 Lecture : 3 minutes.

Il y a un nouvel invité à la table de la Coupe du monde pour cette édition 2018 : la vidéo, un outil qui offre l’opportunité aux arbitres de revoir une action où d’avoir dans leur oreillette les commentaires de leurs assistants sur une action litigieuse. Cette innovation a modifié les habitudes des joueurs depuis le début du tournoi : en cas de doute, les footballeurs n’hésitent pas à réclamer le ralenti vidéo à l’arbitre – qui est tout à fait libre de refuser.

L’injustice de la vidéo

Sensée gommer les erreurs d’arbitrages qui peuvent léser une équipe, l’assistance vidéo n’efface pas toutes les injustices et en crée mêmes de nouvelles, comme dans le début de rencontre entre la Tunisie et la Belgique samedi 23 juin à Moscou. À la 4e minute, le milieu offensif belge Eden Hazard est déséquilibré à la limite de la surface de réparation maghrébine. L’arbitre siffle immédiatement penalty mais demande à ses assistants de bien confirmer que la faute a eu lieu à l’intérieur des seize mètres tunisiens. C’est le cas. Eden Hazard transforme lui-même le tir au but (0-1, 5e).

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Quelques instants plus tard, à la 14e minute, le défenseur belge Vertonghen pousse légèrement l’attaquant des Aigles de Carthage Wahbi Khazri dans la surface de réparation européenne. Il semble y avoir une légère faute, mais l’arbitre ne demande cette fois pas le conseil de son staff vidéo. Les Tunisiens se sentent, avec raison, floués par cette différence de traitement.

La Tunisie lésée par les blessures

Les hommes du Nabil Maâloul, le sélectionneur tunisien, ont eu le mérite de ne pas se décourager après ce coup du sort. Ils auraient pourtant pu sombrer après un deuxième but dans la foulée des Belges, par l’intermédiaire de Romelu Lukaku, bien servi par Mertens et vainqueur de son duel avec le portier nord-africain Ben Mustapha (0-2, 15e). Dépassés par la vitesse et la technique des Diables rouges dans ce début de match, les Aigles ont trouvé la force de se révolter pour réduire très vite le score grâce à un coup de tête du défenseur Dylan Bronn, à la réception d’un coup-franc parfaitement tiré de Khazri (1-2, 17e).

Le sort s’est hélas vite de nouveau acharné sur les Tunisiens. Dylann Bronn est sorti sur blessure cinq minutes après son but. Son compère de la défense, Syam Ben Youssef, a également été évacué du terrain sur civière à la 41e. De quoi affaiblir l’arrière-garde tunisienne, déjà sévèrement malmenée par les Belges depuis le début de la partie. Et c’est Romelu Lukaku qui a fini par profiter de cette désorganisation des Tunisiens pour inscrire un troisième but pour son équipe dans les dernières secondes de la première mi-temps (3-1, 45e). Au pire moment pour les Tunisiens.

Wahbi Khazri, l’homme en forme de la Tunisie

La suite a tourné à la démonstration de force de la Belgique, l’une des équipes les plus spectaculaires de la phase de poules de cette Coupe du monde russe. Après un bon début de deuxième période de la Tunisie, Eden Hazard a ajouté un but au compteur (4-1, 50e), scellant le sort du match. Entré en jeu, Michy Batshuayi a ajouté un cinquième but en fin de match (5-1, 90e), après plusieurs gros ratés.

Les accélérations de Wahbi Khazri ont fait mal à la défense belge, surtout en première période

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Du côté tunisien, Wahbi Khazri s’est distingué. Ses accélérations ont fait mal à la défense belge, surtout en première période. L’attaquant, qui a brillé avec le club français de Rennes cette saison, a montré qu’il avait retrouvé de bonnes jambes après sa longue blessure à la cuisse au printemps. C’est lui qui a déposé le ballon sur la tête de Dylan Bronn, pour l’unique but tunisien. Il aurait aussi pu obtenir un penalty à la 14e, après avoir pris de vitesse Vertonghen, mais a été finalement récompensé à la dernière seconde du match en inscrivant un but sur un centre en retrait (5-2, 90e). Dommage que la Tunisie, quasiment éliminée après cette deuxième défaite (il faudrait une large défaite de l’Angleterre face au Panama pour que les Tunisiens aient encore une minuscule chance mathématique), n’ait plus qu’un match pour du beurre à disputer face au Panama dans cette Coupe du monde. On aurait aimé voir Khazri à l’oeuvre plus longtemps sur les terrains russes.

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