Zimbabwe : 23 candidatures acceptées pour la présidentielle

Un total de 23 candidatures à l’élection présidentielle du 30 juillet au Zimbabwe ont été formellement enregistrées jeudi 14 juin, dont celles du chef de l’État en exercice Emmerson Mnangagwa et de son rival de l’opposition, Nelson Chamisa.

Emmerson Mnangagwa lors d’un meeting de la ZANU-PF à Harare, le 10 février 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Emmerson Mnangagwa lors d’un meeting de la ZANU-PF à Harare, le 10 février 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 14 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Dans tout le pays, les prétendants aux scrutins présidentiel, législatifs et municipaux, les premiers depuis la démission de l’ex-président Robert Mugabe en novembre dernier, étaient appelés jeudi 14 juin à déposer leur dossier auprès des tribunaux.

« J’ai soumis le dossier de son excellence l’honorable Emmerson Mnangagwa », 75 ans, a déclaré son représentant, le ministre de la Justice Ziyambi Ziyambi, devant la Haute Cour d’Harare.

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Son principal adversaire, le patron du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, 40 ans, a également fait acte de candidature, selon son agent électoral, Jameson Timba.

Parmi les autres candidats figurent Joice Mujuru, une ancienne vice-présidente de Robert Mugabe limogée en 2014, Thokozani Khupe du MDC, parti en proie à de fortes divisions, Violet Mariyacha, du Mouvement pour la démocratie unie (UDM) ou encore Noah Manyika, de la formation Build Zimbabwe.

Quatre candidats en 2008

La liste définitive des candidatures approuvées par la Commission électorale zimbabwéenne (ZEC) comprend 23 noms, alors que le scrutin de 2013 n’a mis en présence que cinq candidats. En 2008, seuls quatre candidats s’étaient présentés à la présidentielle.

En déposant sa candidature, Violet Mariyacha, 61 ans, a fait part de ses inquiétudes sur la transparence des scrutins, alors que les élections de l’ère Mugabe ont été régulièrement entachées de fraudes et de violences. « Nous voulons avoir des informations sur les listes électorales, sur la sécurité des bulletins de vote », a-t-elle déclaré.

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« La couverture des médias n’est pas juste. Elle est toujours négative quand il s’agit de l’opposition », a-t-elle dénoncé. Le président Mnangagwa a promis des scrutins « libres, honnêtes et transparents », mais l’opposition reste très méfiante.

Vers une victoire d’Emmerson Mnangagwa ?

Pour être dûment enregistrés pour la course à la présidentielle, les candidats devaient débourser 1 000 dollars et être « parrainés » par au moins 100 électeurs enregistrés sur les listes électorales et issus des dix provinces du pays.

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Les élections générales du 30 juillet seront les premières depuis la démission forcée en novembre de Robert Mugabe après trente-sept ans au pouvoir. Il avait dû céder sa place sous la pression de l’armée et de son parti, la Zanu-PF, qui a jeté son dévolu sur Emmerson Mnangagwa.

Ce dernier devrait, sauf énorme surprise, remporter la présidentielle face à une opposition divisée et orpheline après la mort en février du chef historique du MDC, Morgan Tsvangirai.

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