RD Congo : des milliers de personnes rassemblées pour un hommage à un militant anti-Kabila

Des milliers de personnes ont pris d’assaut samedi la cathédrale catholique de Kinshasa pour les funérailles du militant Rossy Mukendi Tshimanga tué par balle en février pendant une manifestation anti-Kabila en République démocratique du Congo.

Un groupe de fidèles catholiques défile à Kinshasa contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo, le 25 février 2018. © AFP / John WESSELS

Un groupe de fidèles catholiques défile à Kinshasa contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo, le 25 février 2018. © AFP / John WESSELS

Publié le 20 mai 2018 Lecture : 2 minutes.

Activistes, défenseurs des droits de l’Homme, opposants, parents et anonymes se sont rassemblés dans cette église du nord de Kinshasa pour rendre un dernier hommage à Rossy Mukendi, a constaté une journaliste de l’AFP.

Initiateur du mouvement « Collectif 2016 », Rossy Mukendi (35 ans), a été tué par balle le 25 février dans la répression de la marche organisée par le Comité laïc de coordination (CLC, un collectif proche de l’Église catholique) contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila après la fin de son mandat.

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Rossy est « un digne fils du pays, un martyr qui ne mourra plus », a déclaré l’abbé Jean-Marie Konde dans son sermon : Il « est tombé sous les balles des gens assoiffés du pouvoir ».

Des hommages ont été rendus auxdéfunt, suscitant des orants dans une cathédrale bondée de monde, surtout au moment où les orateurs reprenaient les paroles inscrites dans son testament : « Le peuple gagne toujours », « nous allons colorer le sol congolais de notre propre sang, pourvu que nos enfants ne vivent pas esclaves dans leur propre pays ».

Avant de conduire le cercueil pour l’enterrement dans un cimetière de la périphérie de Kinshasa, les activistes ont promis de poursuivre le combat pour un état de droit en RDC, à sept mois de la date prévue pour la présidentielle censée élire le successeur de M. Kabila.

Le « combat ne s’arrêtera pas tant que les libertés publiques seront confisquées, les biens publics et les recettes nationales privatisés et l’avenir de toute la communauté sacrifié à l’autel des ambitions démesurées de quelques fils égarés et inconscients », a déclaré Gertrude Ekombe du CLC.

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« Aujourd’hui c’est un jour de douleur, de tristesse mais également un jour qui nous donne beaucoup d’énergie et de détermination pour poursuivre la lutte pour un état de droit, pour le respect des libertés fondamentales en RDC », a déclaré à la presse Rostin Manketa de l’ONG la Voix des sans voix.

Le deuxième et dernier mandat de M. Kabila a pris fin en décembre 2016, et le CLC demande au président de déclarer publiquement qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. Les marches organisées par le CLC ont été réprimées dans le sang.

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