Maroc : un rendement record pour la campagne céréalière

Même avec une superficie cultivée réduite, la récolte de céréales dans les champs marocains devrait frôler les 100 millions de quintaux cette année, soit bien plus que les prévisions du projet de budget. Conséquence : le taux de croissance devrait être supérieur aux 3,2 % attendus.

Un champ de blé au Maroc, en 2014 (illustration). © Creative Commons / Flickr /

Un champ de blé au Maroc, en 2014 (illustration). © Creative Commons / Flickr /

fahhd iraqi

Publié le 24 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

Un ouvrier agricole congolais travaille dans une ferme agro-industrielle appartenant au groupe minier Bazzano à proximité de Likasi, troisième ville de la province minière du Katanga, située à 120 km à l’ouest de la capitale provinciale Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 26 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique
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Agriculture : ambitions et stratégies

Dans ce dossier, Jeune Afrique dresse un panorama du secteur agricole africain. Stratégies, innovations, résultats… Que font les entreprises du continent mais aussi les gouvernements pour améliorer les rendements face aux fluctuations des cours mondiaux ?

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Comme chaque année, les Assises de l’agriculture organisées à Meknès – en prélude au Salon international de l’agriculture de Meknès – sont l’occasion de faire le point sur la campagne agricole. Et pour cette édition, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, n’a pas dérogé à la règle. Surtout que « l3am zine » (l’année est bonne), comme disent les fellahs marocains, pour lesquels le niveau de récolte céréalière constitue le baromètre du pouvoir d’achat.

Ainsi, le département de l’Agriculture annonce une récolte céréalière en croissance de 3 % par rapport à la campagne précédente. Ce sont donc 98,2 millions de quintaux de céréales qui seront récoltés des champs marocains, dont près de la moitié de blé tendre.

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Ce niveau de production a été réalisé sur une superficie emblavée de céréales étalée sur 4,5 millions d’hectares, soit 900 000 hectares en moins par rapport à la campagne précédente.

Précipitations exceptionnelles

Mais le niveau de rendement record, avec une moyenne de 21,8 millions de quintaux par hectare, soit une hausse de 23% par rapport à la saison d’avant, a permis d’atteindre un niveau de production qui redonne le sourire aux responsables du département de l’agriculture.

« Ce résultat est obtenu grâce à la forte réactivité et la capacité d’intervention des agriculteurs qui ont réussi à rattraper le retard du démarrage de cette campagne et de valoriser au mieux les conditions climatiques », a souligné Aziz Akhannouch.

Effectivement, cette campagne 2017/2018 a été marquée par des précipitations exceptionnelles, même si la pluie s’est longtemps fait désirée en début de saison. Le cumul de précipitations de 370 mm, supérieur de 16 % à la moyenne, a permis aux réserves des barrages d’atteindre actuellement près de 9 milliards m3, soit 2 milliards de plus qu’à la même époque en 2017.

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Ces bonnes performances du secteur agricole renforcent les perspectives positives pour le taux de croissance de cette année. La loi de finances tablait sur une progression du PIB de 3,2 %, sur la base d’une hypothèse d’une campagne céréalière à 70 millions de quintaux. Les 28 millions de quintaux de récoltes supplémentaires auront pour effet mécanique de booster le taux de croissance, sachant que le secteur agricole représente près de 14 % du PIB du pays. « Pleuvoir, c’est gouverner au Maroc », le célèbre adage du Maréchal Lyautey est toujours de mise…

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