Maroc : la secrétaire d’État au Tourisme veut attirer des capitaux pour rénover les hôtels

La secrétaire d’État au tourisme, Lamia Boutaleb, a défendu la cause de son secteur devant les adhérents de l’Association africaine de capital-investissement (Avca), plaidant notamment pour que les investisseurs misent sur la rénovation des hôtels du pays.

Lamiaa Boutaleb, secrétaire d’Etat auprès du Ministère du Tourisme © Avca

Lamiaa Boutaleb, secrétaire d’Etat auprès du Ministère du Tourisme © Avca

Publié le 24 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

Le gotha africain des investisseurs en capital s’est réuni à Marrakech, en ce début de semaine, à l’occasion de la 15e conférence annuelle de l’Association africaine de capital-investissement (Avca). Un événement d’envergure dans lequel Lamia Boutaleb, la secrétaire d’État chargée du Tourisme, est venu jouer le VRP pour son secteur en manque de capitaux.

Un an après sa nomination, cette ancienne fondatrice et dirigeante de la banque d’affaires indépendante Capital Trust s’est retrouvée au milieu de ses anciens collègues pour une partie de la journée.

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Mettant en avant les avantages du royaume, Lamia Boutaleb a cherché à inciter son auditoire à venir investir dans le secteur du tourisme. Son cheval de bataille : l’investissement dans la rénovation des hôtels. Pour elle, cette méthode sera bien plus appréciée par les investisseurs que le placement dans de nouveaux projets. Et pour cause, ces anciens établissements ont déjà une vie antérieure et des données disponibles, à partir desquels les projections seront plus faciles à faire.

Un cahier des charges plus strict

Selon la secrétaire d’État chargée du Tourisme, ce choix pourrait correspondre aux critères recherchés par les investisseurs, à savoir un risque maîtrisé et un bon taux de rentabilité. L’effort sera donc mis dans les prochaines années sur ce volet en particulier, et l’État veut tout faire pour séduire un maximum d’investisseurs.

« Les incitations dans le secteur du tourisme telles qu’elles existaient auparavant ne sont plus adaptées à la réalité du secteur et du marché », précise Lamia Boutaleb, qui prépare une stratégie pour attirer le plus de capitaux.

Pour le moment, le département du tourisme est en train de travailler à une nouvelle loi sur la classification des hôtels. Un texte qui promet d’être bien plus strict que ce que le pays a connu jusqu’à présent, et qui aura notamment pour objectif de pousser les opérateurs à rénover leurs hôtels.

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L’État s’engagera aussi, par la suite, à accompagner ces opérateurs pour pouvoir lever du financement auprès des banques. « Nous sommes en train de travailler sur un système de garantie publique, pouvant aller jusqu’à 100 % des crédits qui s’étalent jusqu’à quinze ans. Grâce à quoi, les banques n’auront aucune crainte vis-à-vis du secteur et pourront financer les projets », promet la secrétaire d’État.

Pour rappel, les banques avaient fermé le robinet du financement pour le secteur du tourisme après avoir cumulé plusieurs actifs toxiques, dont une très grande majorité était des projets nouveaux. Le tourisme semble être l’une des priorités du gouvernement actuel et Lamia Boutaleb ne s’en cache pas. Elle l’a même répété plusieurs fois lors de son intervention ce lundi face aux patrons d’entreprise dans le Private Equity.

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