Union africaine : l’accord sur la zone de libre-échange continentale signé à Kigali

Les dirigeants africains présents à Kigali pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine, ont signé l’accord prévoyant l’instauration d’une zone de libre-échange continentale. Le plus dur commence désormais, avec la ratification du projet.

Mahamaou Issoufou, président du Niger, Moussa Faki, président de la Commission de l’UA, Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, et Paul Kagame, président du Rwanda, à Kigali le 20 mars 2018. © DR / Union africaine

Mahamaou Issoufou, président du Niger, Moussa Faki, président de la Commission de l’UA, Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, et Paul Kagame, président du Rwanda, à Kigali le 20 mars 2018. © DR / Union africaine

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Publié le 21 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

Au sommet de Kigali, le 20 mars 2018. © DR / union africaine
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Sommet de Kigali : l’UA en route vers la Zone de libre-échange continentale

Le sommet de l’Union africaine qui se tient du 17 au 21 mars 2018 à Kigali doit déboucher sur la signature de l’accord prévoyant la mise en place de la Zone de libre-échange continentale. Quels en seront les contours ? Quels sont les obstacles ? Les avantages pour les pays ? Les risques que l’accord comporte ? Retrouvez tous nos articles ici.

Sommaire

L’accord prévoyant la mise en place d’une zone de libre-échange continentale (ZLEC) a été signé mercredi lors de la cérémonie de clôture du sommet extraordinaire de Kigali.  « Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d’intégration », a déclaré Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine lors de la cérémonie de clôture. « Nous avons plus de quarante pays qui ont accepté de signer l’accord sur la zone de libre-échange [sur 55, NDLR], nous pouvons être fiers du travail accompli », a-t-il déclaré, sans plus de précision.

Le plus dur commence maintenant

Les textes présentés par les dirigeants africains présents à Kigali sont l’aboutissement de deux ans de consultations menées sous l’égide du président du Niger Mahamadou Issoufou, en charge des travaux et des consultations depuis janvier 2016.

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Trois accords ont été signés mercredi, celui sur la zone de libre-échange, le protocole de libre circulation des personnes sur le continent et la « déclaration de Kigali », déclaration solennelle de fin de sommet. Ce projet de ZLEC, une des pierres angulaires de l’agenda 2063 de l’UA, est en discussion depuis 2012 et avoisinerait 2 500 milliards de dollars de PIB cumulés.

>>> A LIRE – Marcel Alain de Souza : « L’idéal serait de créer une zone de libre-échange entre blocs régionaux »

Pour la ZLEC, le plus dur commence maintenant. Selon le texte signé mercredi, pour entrer en vigueur le texte devra être ratifié par un minimum de 22 pays. Ce chiffre a fait l’objet de long débat en amont de la signature, certains pays, comme l’Afrique du Sud, étant réticents à un taux de ratification trop bas et privilégiant une exigence minimale de deux tiers d’États ayant ratifié le texte avant sa mise en oeuvre.

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La zone libre-échange doit également faire face à l’absence du Nigeria, première économie du continent, dont le président a annoncé dimanche qu’il ne se déplacerait pas au sommet de Kigali pour poursuivre les consultations interne sur le projet. Une annonce de dernière minute de la présidence nigériane qui avait jeté un froid sur les négociations, lundi, certains diplomates craignant un « effet boule de neige ».

L’objectif établi pour une entrée en vigueur de l’accord est fixé à janvier 2019. Un timing que plusieurs pays, à commencer par l’Afrique du Sud, jugent trop juste pour accomplir le processus de ratification, régler les questions juridiques en interne tout en préparant l’élection prévue pour 2019.

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