Cameroun : quelle stratégie commune pour l’opposition ?
À huit mois de la présidentielle, l’opposition camerounaise se cherche une stratégie commune. Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Akere Muna, de la Plateforme pour une nouvelle République, se sont rencontrés le 11 janvier. Mais le chemin reste long.
« Conscients de la nécessité d’une stratégie harmonisée », les deux hommes, qui se connaissent depuis de nombreuses années, ont convenu de « continuer à discuter ». Alors qu’Akere Muna prône une candidature unique de l’opposition à la présidentielle, Maurice Kamto juge plus prudent de ne pas aller aussi loin pour le moment.
Le président du MRC estime préférable de travailler au préalable à la mise en place d’une structure commune, notamment pour l’observation des bureaux de vote. Il craint en revanche qu’évoquer la candidature unique trop tôt nuise à la collaboration entre les partis d’opposition. « Parler de candidature unique maintenant risque de condamner la démarche », glisse-t-il.
Jacques Maboula Mboya, émissaire de Muna
Maurice Kamto a également contacté le Cameroon People Party de Kah Walla et John Fru Ndi et le Social democratic front, dont il a rencontré le secrétaire général, le sénateur Jean Tsomelou. Le SDF représente en effet le poids lourd au sein de l’opposition et risque, selon des indiscrétions, de faire une nouvelle fois cavalier seul.
De son côté, Akere Muna a chargé Jacques Maboula Mboya, le maire de Yabassi transfuge du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), des négociations avec Maurice Kamto et les autres formations d’opposition.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude