Algérie – Lakhdar Belloumi : « J’espère que nos jeunes prendront leur revanche » face à l’Allemagne

Le 16 juin 1982, les Fennecs algériens s’imposent 2-1 à Gijon face aux Allemands (RFA), favoris de cette Coupe du monde en Espagne. Avant le huitième de finale entre l’Allemagne et les Fennecs lundi, Lakhdar Belloumi, auteur du but décisif, se souvient…

Lakhdar Belloumi, ex-joueur de l’équipe d’Algérie. © DR

Lakhdar Belloumi, ex-joueur de l’équipe d’Algérie. © DR

Alexis Billebault

Publié le 30 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Lors du Mondial 1982 de football en Espagne, les Fennecs algériens battaient, contre toute attente, l’équipe d’Allemagne (RFA). Un exploit qui ne se concrétisera malheureusement pas par un ticket pour les huitièmes de finale, l’Autriche passé un marché avec les Allemands pour les laisser gagner. 32 ans plus tard, les Fennecs ont l’occasion, au Brésil, de prendre leur revanche. Lakhdar Belloumi, l’auteur du but décisif, se souvient.

Un match qualifié alors de "match de la honte". "Je me rappelle de ce qu’écrivaient les journaux allemands avant rencontre. La RFA allait nous battre 7-0, ses joueurs pourraient jouer en costume, bref, pour eux, il n’y avait aucune chance que l’Algérie gagne. Ils allaient nous écraser. Il faut dire que la RFA venait de gagner tous ses matchs de qualification alors que nous nous apprêtions à participer à notre premier Coupe du monde. Dans le tunnel qui menait à la pelouse, les Allemands étaient très contractés, alors que nous, nous avions préparé ce rendez-vous comme des guerriers, avec l’intention non pas de bien figurer, mais de gagner.

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"Je n’ai pas voulu échanger mon maillot"

Et dès le coup d’envoi, nous avons joué sans complexe, en produisant du jeu. Quand Rabah Madjer a ouvert le score (25e), nos adversaires ont alors compris que ce serait beaucoup plus difficile pour eux. Mais ils restaient étonnamment tranquilles, comme si nous allions finir par craquer. Ils ont égalisé après plus d’une heure de jeu (Rummenigge à la 67e), mais on ne s’est jamais affolé. La preuve, puisqu’une minute plus tard, sur un centre parfait de Salah Assad, j’ai égalisé. J’ai ressenti une joie intense, et je me suis précipité vers nos supporters.

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Quand l’arbitre a sifflé la fin de la rencontre, les Allemands ne semblaient pas y croire. Il y en a quand même certains qui sont venus nous féliciter, dont Uli Stilieke, qui jouait à l’époque au Real Madrid et qui avait dit avant la Coupe du monde qu’il faudrait se méfier de nous.

Moi, je n’ai pas voulu échanger mon maillot. Je voulais le garder comme un souvenir. On n’échange pas le maillot que vous avez porté le jour où vous battez une des meilleures équipes du monde. Ensuite, on perd contre l’Autriche (0-2), on bat le Chili (3-2) et la RFA et l’Autriche s’arrangent pour nous éliminer (1-0). J’ai encore du mal à digérer cette tricherie. J’espère que nos jeunes prendront leur revanche lors du huitième de finale…"

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Recueillis par Alexis Billebault

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