Maroc : manifestation à Fès après l’arrestation d’un Français accusé de pédophilie

Soupçonné d’agressions pédophiles sur deux fillettes, un ressortissant français a été arrêté dans un atelier de couture à Fès. Des habitants ont manifesté mercredi pour exiger la peine maximale.

Sit-in à Rabat le 6 août 2013 pour protester contre la grâce accordée au pédophile espagnol Daniel Galvin. © AP/SIPA

Sit-in à Rabat le 6 août 2013 pour protester contre la grâce accordée au pédophile espagnol Daniel Galvin. © AP/SIPA

Publié le 11 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

« C’est une honte. Nos enfants sont en danger ! », ont ainsi scandé des proches de victimes présumées d’un ressortissant français, accusé d’agressions sexuelles sur des mineures à Fès. Ils se sont rassemblés, mercredi 10 janvier, dans cette ville du centre du Maroc, pour exiger la peine maximale contre ce quinquagénaire dans une affaire qui suscite l’indignation au Maroc.

« Nous réclamons la peine maximale pour le pédophile français », ont notamment scandé ces quelques dizaines de manifestants, selon des images diffusées par les médias marocains.

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Ce ressortissant français de 58 ans, interpellé début janvier dans la ville touristique de Fès, dans le centre du Maroc, est poursuivi pour des agressions sexuelles présumées sur deux mineures âgées de 10 et 13 ans, selon le quotidien marocain l’Économiste.

Le précédent Daniel Galvan

Il a été interpellé dans un atelier de couture de la vieille ville en possession d’un « objet en plastique utilisé dans des simulations à caractère sexuel », selon l’enquête préliminaire de la police.

« Les enfants marocains subissent les sévices des pédophiles qu’ils soient Marocains ou étrangers et l’État applique la politique de l’autruche », a fustigé l’association « Touche pas à mon enfant », qui milite pour la protection des mineurs.

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Plusieurs affaires ont défrayé la chronique ces dernières années dans le royaume, suscitant l’indignation des ONG qui dénoncent des condamnations jugées trop clémentes et exhortent les pouvoirs publics à muscler la législation et à renforcer la lutte.

À l’été 2013, la grâce royale un temps accordée à un pédophile espagnol, Daniel Galvan, avait déclenché une vive polémique et donné lieu à des manifestations à Casablanca et Rabat. Face à la colère populaire, le roi avait alors annulé la grâce et réclamé une enquête. Daniel Galvan s’était fait arrêté en Espagne, à son retour.

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