Guinée équatoriale : l’ONU apporte son soutien à Malabo

Alors que les autorités équato-guinéennes ont annoncé fin décembre avoir déjoué une tentative de coup d’État, l’envoyé spécial de l’ONU affirme que les Nations-Unies appuieront les autorités dans ses « efforts de stabilisation ». L’opposition se dit déçue de ne pas avoir rencontré l’émissaire des Nations Unies.

Malabo la capitale de la Guinée équatoriale. © Ipisking Wiki CC

Malabo la capitale de la Guinée équatoriale. © Ipisking Wiki CC

Publié le 10 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

Le président Obiang Nguema. © Justin Lane/AP/SIPA
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Putsch déjoué en Guinée équatoriale : qui voulait la chute d’Obiang ?

Fin décembre, Malabo a affirmé avoir déjoué un coup d’État. Des « mercenaires » ont été arrêtés, des personnalités politiques interpellées et accusées d’avoir fomenté cette tentative de putsch. Enquête sur les dessous de cette « opération Obiang » qui a fait long feu.

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« Nous repartons d’ici réconfortés par les assurances que nous avons reçues du président de la République, et je peux dire que les Nations unies continueront à appuyer la Guinée équatoriale dans ses efforts de stabilisation », a déclaré François Lounceny Fall, envoyé spécial de l’ONU en Guinée équatoriale, dans une allocution retransmise à la télévision d’État, le 8 janvier.

Le représentant de l’organisation internationale était arrivé à Malabo la veille, dans le but de « recueillir plus d’informations » suite à la tentative de coup d’État que les autorités ont affirmé avoir déjouée fin décembre.

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« Les Nations unies se sont prononcées clairement contre l’usage de la force contre les États », a-t-il rappelé dans son allocution, qui faisait suite à son entretien avec le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979.

Il aurait fallu qu’il parle avec nous, qu’il nous écoute.

Dans un entretien à l’AFP, le leader national du principal parti d’opposition, Citoyens pour l’Innovation (CI), Gabriel Nse Obiang, a regretté le lendemain de cette déclaration de ne pas avoir rencontré l’émissaire de l’ONU :  « Il aurait fallu qu’il parle avec nous, qu’il nous écoute. Il doit savoir que nous avons plus de 200 militants détenus et bien torturés, c’est une déception pour nous qu’il quitte la Guinée sans nous rencontrer. »

Le parti affirme que plusieurs dizaines de ses militants ont été arrêtés ces dernières semaines et que les forces de sécurité ont assiégé le siège du parti depuis dix jours. Celles-ci ont abandonné leur position lundi matin, peu avant l’audience du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au palais présidentiel à Malabo, selon CI.

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