Mali : assassinat de 5 employés d’une société chinoise de télécoms au sud de Tombouctou
Quatre maliens et un togolais travaillant pour une société de télécoms ont été enlevés vendredi et retrouvés morts samedi, tués par des hommes non identifiés.
« Nous ne pouvons pas continuer de travailler dans l’insécurité. Tous les autres employés ont été mis en sécurité », a déclaré dimanche une source émanant de la compagnie chinoise dont cinq employés ont perdu la vie. Il s’agit de quatre Maliens et un Togolais enlevés vendredi.
Les cinq ouvriers installaient des câbles de fibre optique près de la ville de Niafunke, située au sud de Tombouctou. « Le lendemain, ils ont été retrouvés tués et abandonnés le long d’une route », a annoncé un élu de Niafunke.
« Venir au Mali aujourd’hui est un acte de foi »
Trois compagnies chinoises de télécommunications travaillent actuellement au Mali. Jeudi, à l’occasion d’un Forum international d’investissement qui se tenait à Bamako le président Ibrahim Boubacar Keita avait reconnu devant les participants que « venir au Mali aujourd’hui est un acte de foi ».
« En vous encourageant à venir investir dans les pays du Sahel, singulièrement ici aujourd’hui, nous vous devons la sécurité. Vous prenez des risques en venant à nous, cela vaut d’être respecté. Nous venons de loin, et inchallah nous irons loin », avait -il ajouté.
Malgré l’intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude