Liberia : la Commission électorale confirme le rejet des recours contre le premier tour de la présidentielle

La Commission électorale nationale (NEC) du Liberia a confirmé vendredi en appel sa décision de rejeter les recours contre le premier tour de la présidentielle. Arrivés 2e et 3e du scrutin, les candidats déboutés, Joseph Boakai et Charles Bumskine, veulent saisir la Cour suprême.

Des Libériens devant un bureau de vote le 10 octobre à Monrovia, la capitale. © Abbas Dulleh/AP/SIPA

Des Libériens devant un bureau de vote le 10 octobre à Monrovia, la capitale. © Abbas Dulleh/AP/SIPA

Publié le 24 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

La décision de la NEC, annoncée lundi, a été confirmée ce vendredi 24 novembre, selon une responsable de l’institution, Davidetta Lassana. Le conseil de la Commission a jugé que les plaignants n’avaient pas apporté la « preuve irréfutable », comme l’exige la Constitution, que le premier tour du 10 octobre avait été entaché de fraudes, faisant seulement état d’erreurs matérielles sans conséquence sur le résultat final et corrigées par la suite.

A ce stade, le sénateur et ex-star du foot George Weah et le vice-président Joseph Boakai restent en tête du scrutin et sont donc qualifiés pour le second tour, qui était prévu le 7 novembre mais a été reporté sine die par la Cour suprême. Celle-ci avait enjoint la NEC d’examiner d’abord le recours du candidat arrivé en troisième position avec 9,6% des voix, Charles Brumskine, auquel s’était joint M. Boakai. Mais avant même la décision de la NEC, les candidats déboutés, contestant l’impartialité de la commission, avaient annoncé leur intention de saisir la Cour suprême.

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Imbroglio juridico-électoral

Des témoignages cités par les plaignants faisaient état de l’absence de numéros de série sur les bulletins de vote ou de la non-communication aux partis politiques des listes électorales. Mais les éléments présentés par la NEC « prouvent le contraire », a indiqué la Commission.

L’imbroglio juridico-électoral fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique depuis trois générations dans le petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l’une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelque 250 000 morts.

Problèmes d’organisation

Dans un communiqué, le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé mercredi toutes les parties au Liberia à résoudre leurs différends « rapidement afin de permettre une conclusion dans les délais du processus électoral et une transition pacifique du pouvoir au nouveau président, conformément aux échéances fixées par la Constitution libérienne ».

Les observateurs internationaux ont jugé le déroulement du premier tour largement crédible, malgré des problèmes d’organisation et de longs retards relevés dans de nombreux bureaux de vote pour désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d’un Etat africain.

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