Esclavage en Libye : le gouvernement libyen promet des conclusions rapides à l’enquête

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a assuré que les conclusions de l’enquête ordonnée sur des cas d’esclavage en Libye « ne sauront tarder » et que les responsables seront « traités sans indulgence », a annoncé jeudi un ministre.

Des migrants subsahariens pris en charge par le HCR mi-octobre 2017, après avoir été découverts aux alentours de Sabratha, où ils étaient retenus prisonniers par des milices. © DR / UNHCR

Des migrants subsahariens pris en charge par le HCR mi-octobre 2017, après avoir été découverts aux alentours de Sabratha, où ils étaient retenus prisonniers par des milices. © DR / UNHCR

Publié le 24 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Depuis la diffusion la semaine dernière par la chaîne de télévision américaine CNN d’un documentaire choc qui a démontré l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli et provoqué l’indignation mondiale, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a ordonné une enquête dont les conclusion ne sauraient tarder, a-t-il annoncé jeudi.

Des directives claires pour l’enquête

Al-Aref al-Khoja, ministre de l’Intérieur du GNA a assuré, lors d’une conférence de presse à Tripoli que « des directives claires ont été données pour qu’une enquête fasse la lumière sur cette affaire et identifient les responsables de ces actes afin qu’ils en répondent devant la justice ». « L’Etat libyen (…) ne tolèrerait pas que les victimes de l’immigration soient traités autrement que dans le respect de leur humanité », a-t-il ajouté. Face à l’indignation de la communauté internationale, la présidence du GNA s’est défendue, estimant dans un communiqué publié jeudi que « la Libye était « une victime de l’immigration clandestine, un Etat-transit, pas sa source ».

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« La dénonciation de la France est sans appel »

La diffusion des images a suscité des réactions mondiales. Des personnalités politiques ou issues de la société civile, mais aussi des footballeurs célèbres se sont exprimés pour dénoncer la vente de migrants africains comme esclaves en Libye. Le président Emmanuel Macron a parlé de « crimes contre l’Humanité » assurant que « la dénonciation de la France est sans appel ». Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé mercredi, devant le Parlement, que la France avait demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU sur cette question.

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