Maroc : Mohammed VI veut encadrer la distribution d’aides après la bousculade meurtrière de dimanche

Sur instruction royale, une nouvelle législation est en préparation afin d’éviter la reproduction de ce drame qui a fait 15 morts le 19 novembre.

Un sit-in de protestation suite au drame du village de Boulaalam le 21 novembre 2017 à Rabat. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Un sit-in de protestation suite au drame du village de Boulaalam le 21 novembre 2017 à Rabat. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Publié le 22 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Les autorités marocaines préparent un projet de loi pour encadrer « plus strictement » les opérations de bienfaisance, après une bousculade qui a fait 15 morts, dimanche 19 novembre, pendant une distribution d’aide alimentaire. 

Les victimes, toutes des femmes, ont été piétinées dans un mouvement de foule à Sidi Boulaalam, un village situé dans la région d’Essaouira (sud-ouest). Plus de 4 000 personnes avaient afflué de toute la région pour bénéficier de paniers de farine, d’huile et de sucre distribués par un imam local, sans encadrement particulier.

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À la suite d’une instruction royale, une réunion interministérielle s’est penchée, mardi 21 novembre, sur les moyens de « combler le vide juridique que connaît (la) tradition ancestrale de solidarité et de partage chère aux Marocains », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Les recommandations de cette réunion serviront pour l’élaboration d’un projet de loi.

Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes après ce drame afin d’en déterminer les circonstances.

La pauvreté est surtout rurale…

Selon un récent rapport du Haut commissariat au plan (HCP), institution chargée des statistiques nationales, de grandes disparités existent entre les villes et les campagnes. 

Dans un récent discours, le roi Mohammed VI a déploré que le modèle de développement national s’avère « inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux ». Ses critiques avaient ensuite conduit au limogeage de plusieurs ministres et hauts responsables tenus responsables de « dysfonctionnements » dans le programme de développement du Rif, une région du nord du pays théâtre d’un mouvement de contestation populaire.

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