Le Maroc pourrait être représenté « au plus haut niveau » au sommet UA-UE d’Abidjan

Le royaume ne veut pas entraîner ses amis africains dans un combat subalterne. La communauté internationale ne reconnaît pas la RASD. La politique de la chaise vide ne sert donc à rien.

Mohammed VI à la tribune de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 31 janvier 2017. © DR

Mohammed VI à la tribune de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 31 janvier 2017. © DR

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Publié le 15 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

Le Maroc pourrait être représenté « au plus haut niveau » – celui du roi Mohammed VI lui-même – au sommet Union africaine-Union européenne d’Abidjan, les 29 et 30 novembre, apprend-on de bonne source à Rabat. Et cela, même s’il est acquis que la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) y participera également. Une délégation marocaine de précurseurs est déjà à pied d’œuvre dans la capitale ivoirienne pour préparer cette éventuelle visite royale.

La position de Rabat se veut désormais claire et « conforme au discours que le roi a prononcé à Addis Abeba en janvier 2017 », confie à Jeune Afrique une source proche du dossier.

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Si l’objectif stratégique demeure d’en finir avec cette « aberration historique » que constitue aux yeux du Maroc la reconnaissance de la RASD par l’UA, il n’est pas question de pratiquer la politique de la chaise vide lors des sommets africains auxquels participeraient les indépendantistes sahraouis, encore moins de se laisser entraîner « dans des combats tactiques subalternes » – lesquels risquent en outre de placer les amis du Maroc sur le continent dans une position délicate.

La RASD non reconnue

Hôte du sommet, la Côte d’Ivoire fait clairement partie de ce dernier groupe, aujourd’hui majoritaire au sein de l’UA. La diplomatie marocaine se dit d’autant plus « sereine » que la possibilité de voir la réunion d’Abidjan déboucher sur une reconnaissance de facto de la RASD par l’UE est exclue.

Le fait que la « République » sahraouie y participe « ne constitue pas une modification quant à la position européenne de non reconnaissance de la RASD », a précisé, le 15 novembre à Bruxelles lors d’un point de presse, l’une des porte-paroles de la Commission européenne, renvoyant l’UA à la responsabilité de cette présence.

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