RDC : les autorités promettent de disperser tout rassemblement

Les autorités congolaises ont prévenu qu’elles disperseraient mercredi toute manifestation alors que l’opposition et des mouvements citoyens tentaient de mobiliser la population contre le calendrier électoral qui prolonge de fait de plus d’un an le pouvoir du président Joseph Kabila.

Le siège de la BCDC (Banque Centrale du Congo) à Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga, en République démocratique du Congo, le 24 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Le siège de la BCDC (Banque Centrale du Congo) à Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga, en République démocratique du Congo, le 24 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Publié le 15 novembre 2017 Lecture : 1 minute.

« Le gouverneur nous a donné l’ordre de disperser toutes les manifestations. Tout attroupement de plus de cinq personnes sera dispersé », a prévenu mardi 14 novembre le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo.

En réaction, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), l’un des organisateurs de la journée de ce mercredi 11 novembre, a dénoncé une « répression programmée ». « Les autorités préparent une répression sanglante et le font savoir publiquement », a ainsi dénoncé la Lucha dans un communiqué.

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Des airs de « ville morte » à Kinshasa

À Kinshasa, la circulation était fluide mercredi matin. La plupart des écoles sont fermées. « La ville ne fonctionne pas normalement », a constaté un taxi-moto, alors que des policiers anti-émeutes étaient visibles en ville.

À 2 000 kilomètres à l’est de la capitale, à Goma, écoles et marchés étaient également fermés et les forces de police déployées.

Situation normale à Bukavu

Dans l’autre grande ville du Kivu, Bukavu, boutiques, magasins, écoles, banques et transports en commun fonctionnent normalement. La télévision d’État a relayé un message du gouverneur invitant la population à vaquer à ses occupations quotidienne.

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La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) avait mardi « exhorté les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales », « dont la liberté de réunion et de manifestation ». « La Monusco rappelle également aux citoyens que le droit de manifester implique de s’abstenir de recourir à la violence sous toutes ses formes », avait ajouté la force onusienne.

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