Moody’s baisse la note du Nigeria
L’agence de notation financière Moody’s a abaissé mardi d’un cran la note de la dette du Nigeria. Celle-ci passe de « B1 » à « B2 », en raison notamment des difficultés des autorités à compenser la baisse des prix du pétrole.
La baisse de la note du Nigeria, annoncée mardi 7 novembre, enfonce davantage les titres de la dette nigériane dans la catégorie « hautement spéculative » ou « junk bonds ». La perspective attribuée à cette note est toutefois stable.
Cause de cette dévaluation : les efforts jugés « infructueux » d’Abuja pour contenir les effets de la chute des cours de l’or noir. « Les efforts des autorités pour répondre aux faiblesses structurelles liées à la baisse des prix du pétrole en augmentant les revenus non-pétroliers se sont jusqu’ici montrés infructueux », a ainsi estimé Moody’s.
« Les comptes du gouvernement restent vulnérables »
« En conséquence, même si les niveaux de dette restent contenus et tout en observant des récentes améliorations cycliques, les comptes du gouvernement restent vulnérables à des chocs économiques ou financiers, avec un service de la dette très élevé en comparaison avec les revenus et des déficits importants en dépit de réduction des dépenses d’investissement », ajoute l’agence de notation financière.
Des critiques nuancées dans la foulée : Moody’s juge ainsi faibles les risques de choc extérieur qui dégraderait encore davantage la situation économique du pays. L’agence souligne par ailleurs que la production pétrolière a augmenté et que la balance des comptes courants reste en excédent.
Toujours selon Moody’s, les réserves monétaires sont également jugées suffisantes en raison d’emprunts et d’apports en capitaux extérieurs.
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